lundi, décembre 28, 2015

SANJAY'S SUPER TEAM: Entretien avec le réalisateur Sanjay Patel



Il parait qu’au début, vous étiez réticent à diriger un court métrage d'animation. Vous préférez  écrire / dessiner des livres. Pouvez-vous me parler des différences entre les deux arts et ce qui vous a fait changer d'avis?

La grande différence est que je me sens super créatif et heureux par moi-même. Plus j’ai de personnes autour de moi, plus je me sens épuisé et moins je suis créatif.  Je suis un introverti classique, j’ai vraiment besoin de beaucoup de temps seul pour me sentir bien. Donc ma personnalité correspond parfaitement avec le travail personnel sur un livre. Diriger est à l'exact opposé de ma personnalité. L'ensemble de votre travail consiste à vous entourer d'une équipe et d'être créatif à travers eux. La chose qui m'a aidé fut quand j’ai compris que je ne devais pas avoir toutes les réponses et que je me suis alors laissé à simplement collaborer avec mes amis. Lorsque nous étions à l’optimum du travail sur le court métrage, il y avait une véritable énergie de collaboration qui se ressentait.

J’ai changé d’avis en ce qui concerne la direction après avoir parlé à mon père. Il m'a rappelé que le studio m’avait soutenu pendant près de vingt ans. Et de ne pas essayer ce qu'ils me demandaient de faire créerait un mauvais karma. Il a suggéré que mon devoir était de faire de mon mieux.



Comment avez-vous constitué votre équipe?

Dès le départ, je voulais travailler avec Chris Sasaki. Il a un talent incroyable et c’est un travailleur acharné. Et il fait tout ça avec le sourire et une attitude décontractée. En tant que réalisateur, vous ne pouvez pas demander un meilleur collaborateur. Nicole Grindle, la productrice de SST, a fait tout le lourd travail pour assembler l'équipe. C’est à elle que revient tout le crédit d’avoir pu accrocher Chris ainsi.

En outre, dans votre équipe se trouvent Dice Tsutsumi et Robert Kondo, qui a créé la merveilleuse Dam Keeper. Être comme vous à la fois artistes et réalisateurs, comment avez-vous collaboré avec eux?

Une fois encore Nicole a orchestré la collaboration avec Robert et Dice. Nicole avait travaillé avec eux sur Monstre Université et a estimé qu'ils seraient parfaits pour nous. Robert a agi comme mentor pour Chris Sasaki qui était nouveau dans le rôle, et Dice a agi comme mentor pour Paul Abadilla, qui a créé une belle palette de couleur pour le court. Nous avons eu une chance extraordinaire de pouvoir mettre un court sur pied avec ces professionnels chevronnés.
 


Le sujet étant très proche de votre propre identité, comment avez-vous partagé votre vision avec votre équipe, qui ne partage pas la culture indienne et hindoue?

J’ai commencé en partageant le scénario de l'histoire puis je leur en aie dit plus sur la façon dont j’ai grandi dans un ménage qui a été divisée entre l'Est et l'Ouest. Je leur ai dit d'essayer de concilier deux cultures tout en essayant de comprendre leur propre identité. Nous avons aussi effectué quelques voyages au Musée des Arts Asiatiques de San Francisco et avons été guidés par quelques grands docents qui font vivre les divinités en racontant leurs mythes. Nous avons également eu deux autres artistes (Charu Clark: responsable éclairage et Arjun Rihan: responsable Camera & Staging ) d'origine sud-asiatique qui ont aidé à parfaire les connaissances de l'équipe.

Au sujet de la conception, quelles ont été vos sources concernant le temple et l'architecture traditionnelle indienne? Comment était-ce à créer en CG?

Eh bien pour le temple, nous nous sommes inspirés du temple jaïns ainsi que l'architecture des temples de l'empire Hoysala. Une grande partie du travail de conception a été exécuté par Chris Sasaki et Nelson Bohol.

À certains égards, travailler en CG nous a permis de prendre des raccourcis dans la duplication des détails que les créateurs originaux de ces temples auraient appréciés.
Vos livres proposent beaucoup de merveilleux dessins de dieux hindous. Comment avez-vous traduit ces conceptions dans l'animation?

Je ne voulais pas que les dessins de mes livres donnent le ton pour le court métrage. En fait, j’ai donné à Chris la liberté de trouver le design dans son propre style. Une fois qu'ils ont été modélisés et que la structure a été créée, Royce Wesley notre animateur principal a fait quelques tests pour déterminer la seule façon dont ils pourraient être animés. Le point de référence important pour animer les divinités était la danse classique indienne. Nous avons fait venir un expert local, Katherine Kunhiraman. Elle a aidé à chorégraphier les mouvements des divinités avec les traditions spécifiques des danses sud-asiatique.
Quels étaient les défis techniques que vous avez rencontrés?

Beaucoup de défis technologiques. Toutes les divinités avaient besoin de robes flottantes et des bijoux orné qui pourraient léviter et interagir avec les divinités. La création du temple cosmique était un défi  technique majeur qui a été résolu par l'éclairage et les effets en travaillant simultanément  pour créer un décor qui a un effet visuel de mouvement.

Comment avez-vous pu illuminer ce véritable conte?

La lumière est le thème central de l'histoire. Allumer la bougie, la garder allumée, les changements de lumière représentent la transformation du temple de quelque chose de gris, mort et sans vie en quelque chose de dynamique et céleste, pour aboutir finalement à l'illumination du Petit Sanjay.


Que pouvez-vous  me dire à propos de la création de ces couleurs particulièrement éclatantes que vous avez utilisées?

Chaque divinité a une association de couleur. Vishnu est toujours bleu, Durga est toujours rouge, et Hanuman tend à être vu dans les verts. Je suis juste resté fidèle à la tradition.

Que pouvez-vous me dire à propos de la conception sonore?

Nous avons eu une super-chance de travailler avec Justin Pearson, un designer sonore incroyable,  qui travaille ici chez Pixar. Je lui ai demandé de se limiter à une cloche de prière et à un chant, parce que c’est cela que mon père utilise dans sa pratique de dévotion. Justin a fait un usage fantastique sur les limitations en enregistrant des bols de prière, des cloches de temple, ainsi que des bols de cristal pour les sons purs. Justin est un sorcier du son.

Comment avez vous choisi Mychael Danna comme compositeur? Qu'est-ce que vous attendiez de sa personnalité musicale unique?

Depuis que  Mychael a été approché par PIXAR pour la bande son de « le voyage d’Arlo » on nous a demandé de prendre en compte sa candidature. Après l’avoir rencontré et tandis que nous discutions, nous avons réalisé que nos deux fils partagent le même nom, Arjun. Il se trouve que la femme de Mychael est bengali et qu’il était très en phase avec la culture ainsi que la musique de la culture spirituelle de l'Inde. En fait, Mychael a eu l'intuition d'introduire la flûte Bansuri pour le moment d’apothéose où Vishnu oint le garçon.



Sanjay's Super Team est très spécifique dans son sujet, et en même temps, parle à tout le monde. Comment expliquez-vous ce paradoxe?

Une grande partie de ce crédit va à John Lasseter. John a  été celui qui a suggéré de raconter l'histoire vraie de mon père et moi. Puis il m’a encouragé à dire ma vérité, à être fidèle à mon histoire. Il savait que si nous étions honnêtes à propos de l'expérience, elle sonnerait vrai et résonnerait pour les autres.

Il me semble que, dans un sens, Sanjay's Super Team vous a permis de redécouvrir vos traditions, mais au travers de médiums plus moderne. Que pensez-vous de ce paradoxe (de nouveau)?

Oui c’est en quelque sorte ironique. Ce que je dis aux gens est que mon père exerce sa foi assis les jambes croisées sur un tapis. Je suis tout aussi dévoué et respectueux, je suis juste assis sur une chaise Herman Miller et utilise un ordinateur Macintosh. Je pense que Steve Jobs aurait souri à ce court.


Merci Scrooge pour la traduction!

dimanche, décembre 13, 2015

VICE VERSA : Entretien avec le Superviseur de l'Animation Victor Navone



Comment êtes-vous arrivé sur le projet?
J’ai été approché par Pete Docter ainsi que par Shawn Krause (l'autre animateur superviseur). Ils m’ont invité à me  joindre à l'équipe en 2012. À l'époque, je travaillais sur la première version du Voyage d’Arlo, et j’étais  vraiment très enthousiaste à propos de ces deux films. Mais je n’avais jamais imaginé que je pourrais être embauché pour être responsable sur Vice-Versa.  J’avais des informations sur les prémisses du film, et je savais qu'il avait un potentiel pour devenir puissant et spécial. Pete Docter crée des histoires et des mondes qui sont vraiment amusant à animer, et celui-ci semblait offrir de nombreuses possibilités pour l'animation sous forme de dessins animés d’un style différent de ce que nous avions fait dans les autres films. 

Pour ce film vous avez été animateur superviseur. Comment pourriez-vous expliquer ou décrire ce nouveau rôle?
Chez Pixar le superviseur de l'animation est un peu comme le responsable de l'animation que l’on trouve chez Dreamworks et Disney. Nous avons la responsabilité de diriger la création des personnages en pré-production, de réunir et diriger l'équipe d'animateurs, et de vérifier les extraits réalisés. Nous travaillons avec le réalisateur, afin de nous assurer que sa vision soit correctement retranscrite, et nous nous assurons que les animateurs obtiennent ce dont ils ont besoin pour faire leur travail. Nous travaillons avec  les autres départements impliqués, et nous nous réunissons régulièrement avec le producteur pour garder l’ensemble sur la bonne voie. Nous n’avons pas toujours le temps d'animer nos propres scènes, mais nous donnons beaucoup de retours créatifs quotidiennement et lors des rencontres.


Comment avez-vous travaillé avec Pete Docter, qui est en même temps un artiste, un historien de l'animation et un père (ce qu’on constate dans le film) ?
C’est vraiment merveilleux de travailler avec Pete car il comprend de façon profonde l’animation, et la façon de jouer une scène. Il est très collaboratif et il est ouvert à d'autres idées si elles améliorent  une scène ou une séquence. Il  excelle dans l’art de communiquer ses idées sur la façon de jouer ainsi que la façon de voir une scène, et avec le co-directeur Ronnie Del Carmen, il excelle aussi à motiver et inspirer les animateurs afin de retirer le meilleurs d’eux même pour leur travail.

Comment avez-vous travaillé avec Shawn Krause?
Tous les films Pixar n’ont pas deux animateurs superviseurs, mais ce fut vraiment une chance pour moi que celui-ci en ait deux ! C’était mon premier travail en tant que superviseur, et Shawn m’a aidé et m’a guidé tout en me laissant me développer dans ce rôle. Nous avons des sensibilités différentes ainsi qu’une façon différente de manager les équipes, et je pense que nous étions parfaitement complémentaires. Je ne sais pas ce que j’aurais fais sans lui.

Tony Fucile a été très impliqué dans ce film. Qu’a-t-il apporté à votre département, sachant qu’il est un animateur 2D renommé?

Nous appelons Tony «triple menace», parce qu'il peut faire le storyboard, le design des personnages, et l'animation, et en plus il fait chacune de ces choses vraiment très bien. Ce fut un peut un sauveur sur ce film, et il nous a vraiment aidés à pousser pus loin que jamais la qualité de notre animation . Il a apporté à notre animation l’esthétique des dessins exécutés à la main dont nous avions tant besoin. Et nous avions l’impression de nous retrouver sur les bancs de l’école quand nous voyions ses dessins dans des extraits de nos animations. Une ou deux fois par mois, nous avions les « Tony Time », où les animateurs se réunissaient avec  lui dans une salle de projection et où il commentait un passage en direct ou alors il analysait un extrait d’une animation 2D classique. C’était très enrichissant ! J’ai rarement demandé à Tony de m’aider à planifier un passage, mais lorsque quelque chose me bloquait, je lui demandais toujours comment améliorer. Tony n’ose pas proposer ses propres idées, mais il est excellent pour arriver à faire jaillir les idées des autres et les aider à les rendre plus claires et divertissantes. Il faut vraiment le pousser dans ses derniers retranchements pour avoir une de ses idées. Je lui demandais souvent « Tony, comment auriez vous animé ceci ? »



Sur Vice Versa, il y avait 45 animateurs et deux animateurs de superviseurs, alors que d’autres projets demandent 85 animateurs et un animateur superviseur. Pouvez-vous nous expliquer ce choix et ce que cela implique pour votre travail?
 Nous avons été très chanceux d'avoir une petite équipe qui a été autorisée à travailler plus longtemps. Nus avons été en production pendant environ 18 mois, alors que la plupart des animations sont dans la boite après 9-12 mois. À l'époque, nous faisions l'animation en même temps que se déroulait celle de « le voyage d’Arlo », qui avait un calendrier beaucoup plus court et nécessitait plus d’animateurs, donc on nous a laissé une petite équipe. Personnellement, j’ai apprécié d'avoir la plus petite équipe, car cela fait plus intime et tout le monde peut d’avantage contribuer au film final.

En ce qui vous concerne, quels ont été les défis dans Vice Versa?
Les personnages de l'esprit sont plus stylisés que tout ce que nous avions déjà essayé dans un long métrage, et chaque émotion eu des règles très précises sur la façon de les dessiner "en restant fidèle au modèle". Tony nous a beaucoup aidé, mais il y a toujours une étape d'apprentissage pour chaque personnage. Les yeux de Joie étaient probablement le plus difficile à apprendre; nous avons dû inventer un grand nombre de nouvelles commandes pour les amener à faire ce que Tony pouvait dessiner très simplement, et en conséquence le modèle informatique de Joie était très compliqué et difficile à utiliser.



Est-ce que ce film a demandé de nouvelles technologies?
Nous avons eu une nouvelle technologie qui nous a permis de remodeler la silhouette d'un personnage en traçant simplement une ligne. Cela nous a aidés à améliorer certaines des formes graphiques que nous avons fait après. Comme je l'ai mentionné plus haut, nous avons également eu de nouvelles commandes pour les yeux afin d’obtenir des expressions plus cartoon. Nous avons eu beaucoup de passages avec des situations intégrant une image dans une image par exemple quand les émotions regardent un écran de contrôle ou une sphère de mémoire, et notre département des outils a construit de formidables outils pour les contrôler et passer de l’un à l’autre. Nous avons un outil d'esquisse intégré dans notre logiciel d'animation depuis un certain temps maintenant, mais il a été beaucoup plus utilisé et raffiné sur ce film. Un grand nombre d'animateurs l’ont utilisé pour le fixer des croquis, et pas seulement Tony.

Comment avez-vous abordé les différences entre les deux mondes, les animations de Riley et de Joy ?
Le monde humain était du style Pixar plus standard, tendant  vers le naturaliste. Nous avons d’abord bataillé un peu pour trouver ce style, supposant que nous en avions vraiment besoin pour contraster avec le monde de l'esprit. Nous avons rapidement réalisé que les humains pourraient être plus "fun", et nous avons essayé de plus pousser l'animation dans certaines des scènes amusantes, comme quand la famille fait semblant d'être des singes. De nombreux animateurs se sont basés sur la référence vidéo pour les plans humains, mais pas tellement pour les passages se situant dans le monde de l'esprit (sauf si c’est un passage très grave où se situe Joie, par exemple). Parce que les dessins des personnages de l'esprit étaient si stylisés, beaucoup d'animateurs se sont inspiré des vignettes et des dessins de pose des personnages pour véhiculer leurs idées. Dans de nombreux cas nous avons demandé aux animateurs d’aller plus loin et de prendre plus de plaisir avec leur travail.


Dans l'esprit de Riley, chaque personnage incarne une émotion spécifique. Est-ce que le fait que le comportement d’une émotion soit limité à son émotion et ne possède pas toute la gamme des émotions comme les humains a représenté un défi?
Nous savions dès le début que si les personnages d'émotion n’exprimaient que l'émotion qu'ils incarnent, ils seraient rapidement devenus ennuyeux. Par exemple, si le personnage de Colère était seulement toujours en colère, il ne serait pas intéressant à regarder. Par conséquent, nous donnerions à tous les personnages leur attitude par défaut (comme la colère), mais ils pourraient éprouver d'autres émotions aussi, comme la surprise, la confusion, le bonheur, etc. Je trouve que Colère est plus intéressant quand il est sarcastique, et affiche d'autres émotions avant se mettre en colère. Je pense que nous connaissons tous des gens comme ça, qui ont une attitude prédominante, mais qui peuvent exprimer une large gamme de sentiments différents.
Joie et Tristesse, bien sûr, doivent être en mesure de vivre une gamme d'émotions, parce qu'elles grandissent et changent au cours du film. Notez au début du film comme elles sont différentes dans leur énergie et attitudes, et à la fin elles se sont un peu rapprochées; Joie devient plus douce et plus empathique, Tristesse devient plus confiante et participative.


En dirigeant toute l’équipe d'animateurs, comment pouvez vous instiller une part de vous-même au sein de l'animation des personnages,  car j’imagine qu’une telle histoire émotionnelle ne peut que créer une implication personnelle émotionnelle profonde ?
Je pense que chaque animateur a ajouté un peu de lui-même à sa réalisation, et en tant que superviseur, c’est mon travail de les aider à développer leurs idées tout en gardant les personnages cohérent et conformes à la vision du réalisateur. Je ne cherche pas à mettre mes propres idées dans leurs passages, mais je tente de pousser les éléments avec lesquels ils sont venus et de les aider à les  présenter de la façon la plus claire possible. Nous nous sommes tous très impliqué émotionnellement avec l'histoire, et Pete et Ronnie été excellents pour nous inspirer. Même si je n’ai pas du animer de nombreux passages moi-même, en tant que superviseur j’ai laissé ma marque un peu partout dans le film à cause de toutes les décisions et des commentaires que j’ai pu faire à propos de l'animation dans son ensemble. Nous suivions tous la vérité des personnages et de l'histoire, et j’aime à penser que j’ai été capable d’aider à guider les actions dans la bonne direction.

Que pouvez-vous me dire au sujet de votre relation personnelle avec ce film?
J’ai deux filles, une qui a eut 11 ans juste au moment de la sortie du film, c’était donc très personnel pour moi. Je suis pleinement conscient du changement de l'affectif et du changement intellectuel de mes filles  pendant qu’elles grandissent, et j’ai été  honoré de participer à une histoire qui pourrait les aider à mieux se comprendre et s’exprimer elles-mêmes. En tant que père, je comprends très bien ce que le papa dans le film doit avoir comme sentiment, et la scène finale où Riley pleurer me fait pleurer à chaque fois! Bien que je pense que tous les enfants peuvent apprendre quelque chose de ce film,  j’espère en particulier que les jeunes filles pourront être plus authentiques et que ce film leur permettra d’embrasser la totalité de leurs émotions. Oh, et je me suis reconnu dans le passage où la jeune Riley courre nue et danse parce que mes filles font ça tout le temps!

En travaillant sur les émotions de Riley, qu'avez-vous appris sur les vôtres?
Je suis en mesure de confirmer que je suis une personne dont l’émotion principale est la peur!


Quel est le moment le plus précieux de cette expérience sur Vice Versa que vous  garderez  dans votre mémoire centrale ?
Mes souvenirs préférés sont les personnes. Nous avons eu une équipe formidable, c’est un peu comme une famille. Nous avons travaillé dur ensemble et nous avons joué ensemble. C’était un film difficile à faire, mais nous avons tous cru en lui et on a partagé un sens de la solidarité et de détermination. J’ai également beaucoup appris sur le leadership, et j’ai eu beaucoup de possibilités pour me développer dans ce domaine! Mais le plus important de tous, j’ai été honoré et ravi d’avoir simplement l'opportunité de travailler sur ce film.

Merci, Scrooge, pour ta traduction!!