vendredi, mars 19, 2010

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES DE TIM BURTON: Entretien avec l'illustratrice Dawn Brown

Dawn Brown est designer pour le cinéma. Elle est née dans la banlieue de Kansas City puis a déménagé pour Hollywood pour faire son chemin dans le monde du cinéma. Elle est maintenant une artiste reconnue pour avoir participé à bon nombre de blockbusters comme A.I., Star Trek, Ocean’s Eleven, ou encore Transformers.

Pour la version Tim Burton d’Alice au Pays des Merveilles, elle a conçu tout le mobilier du château la Reine Rouge

Comment êtes-vous devenue designer pour le cinéma ?

Toute ma vie, j’ai toujours voulu dessiner. Après mon diplôme universitaire, je suis allée en Californie pour poursuivre ma carrière dans l’animation. Malgré un travail acharné, cela n’a pas fonctionné et après quelques années à enchaîner les petits boulots, j’ai fini assistante de production dans le département artistique de la série télé SeaQuest. Ce fut ma première expérience dans ce domaine. Décoration, illustration, réalisation de maquettes, storyboarding, j’avais trouvé ma place ! Grâce à cette expérience, j’ai pu devenir une décoratrice reconnue. Je me suis concentrée sur le dessin et j’ai appris des meilleurs artistes du métier. Ceci dit, au fil des années, l’ordinateur a pris le pas sur le dessin en décoration et cela ne m’intéressait pas. J’ai toujours préféré le dessin traditionnel. Après des années d’insistance, j’ai pu finalement devenir une illustratrice reconnue en 2007 et je suis ravie de cette nouvelle orientation.


Pouvez-vous nous parler de vos premières collaborations avec Tim Burton ?

J’ai travaillé avec lui pour la première fois sur Superman Lives en 1998. C’était une histoire librement adaptée de celle de du comic Death of Superman publiée quelques années auparavant. J’ai travaillé sur la tombe de Superman. Puis, j’ai participé à La Planète des Singes deux ans après. J’ai beaucoup aimé regarder les acteurs devenir des singes par l’art du maquillage… et essayer de manger à la cafétéria ! Ils devaient se nourrir en se regardant dans un miroir pour guider leur fourchette à travers les prothèses de silicone !

En 2002, nous sommes allés à Montgomery, Alabama pour tourner Big Fish. Travailler sur site est un peu comme travailler dans un cirque itinérant. Vous vous retrouvez dans des lieux différents chaque jour et chaque soir, on remballe pour une autre destination. Dans ces conditions, l’équipe du film devient comme une seconde famille.

En 2008, Tim est retourné à Los Angeles pour Alice au Pays des Merveilles après plusieurs films tournés à Londres. C’était génial de retrouver les visages des équipes de Big Fish et de La Planète des Singes. Bien sûr, j’espère vraiment retravailler très prochainement sur un projet de Tim, quel qu’il soit !

Comment avez-vous rejoint l’équipe d’Alice au Pays des Merveilles ?

Le Directeur Artistique Superviseur, Stefan Dechant m’a invitée à rejoindre son équipe. J’avais déjà travaillé avec lui par le passé et nous sommes amis depuis pas mal d’années. J’ai travaillé sur Alice de juillet à décembre 2008. J’ai une solide expérience du design de mobilier pour des films et on a fait appel à moi spécifiquement pour travailler avec la décoratrice Karen O’Hara.

Comment avez-vous travaillé avec elle ?

C’est fantastique de travailler avec elle. Elle sait exactement ce qu’elle veut et m’a laissé suffisamment de liberté pour incorporer mes propres idées. Je dessinais mes concepts basés sur ses suggestions et ensuite elle les présentait à Tim et au Production Designer Rob Stromberg. Elle revenait alors vers moi pour faire des corrections. Une fois que les concepts étaient approuvés, ils allaient alors vers l’atelier pour être fabriqués.

Certains meubles du château de la Reine Rouge intègrent des figures animales.

Cela vient de l’histoire, tout était dans le script. Il y avait des animaux pour tous les meubles. Beaucoup, beaucoup plus que ce qu’il en reste dans le film. L’idée était que la Reine Rouge accumule toutes ces créatures exotiques et en fait ses esclaves. Pour illustrer son obsession du contrôle et du pouvoir. Et que ces créatures on vraiment peur d’elle et sont vraiment malheureuses. C’est le genre de détail infime qui se révèle essentiel dans une histoire comme celle-ci. On peut regarder le film encore et encore et toujours trouver de nouveaux détails de ce genre. Je voulais vraiment rendre cet aspect clair à travers le langage corporel des animaux. Imaginez deux crocodiles sauvages réduits à soutenir une table. Qu’est-ce que cela nous apprend sur cette reine ? C’est qu’elle est plus terrible qu’un crocodile ! Mettre ce monde peuplé d’animaux sauvage sous son contrôle illustre non seulement combien elle est méchante, mais également combien Alice est forte d’arriver à la vaincre ! Malheureusement, une grande partie de ce que j’ai créé a été supprimé du film et ils se sont focalisés sur le singe, ce qui ne fait pas vraiment le même effet ! Enfin, c’est le showbiz !

Vous avez également créé des versions « Pays des Merveilles » de véritables tableaux de maîtres anciens.

C’était très amusant ! Karen voulait qu’il y ait beaucoup d’œuvres d’art dans le château de la Reine Rouge. On m’a donné certaines images originales à adapter. Je ne sais pas sur quelle base ces tableaux ont été choisis, mais je les ai tous abordés avec l’idée que ces portraits représentaient des membres de la famille royale, certains avec une grosse tête, d’autres des cheveux en forme de cœur et d’autres détails bizarres qui seraient en quelque sorte la marque de la famille. Pour les paysages de fond, j’ai ajouté le château de la Reine Rouge. Toujours en restant en accord avec le style original des tableaux. J’ai ainsi réalisé plus de 25 tableaux.

Comment vous êtes-vous adaptée à la personnalité de la Reine Rouge ?

J’ai lu le script, et j’ai déjà travaillé avec Helena Bonham Carter dans d’autres films de Tim. Je voulais vraiment faire quelque chose de drôle et de bizarre en accord avec son interprétation de ce personnage.

Vous êtes-vous inspirée des illustrations originales des œuvres de Lewis Carol ?

Clairement, les merveilleuses illustrations de John Tenniel ont fait partie de nos références et nous y avons puisé notre inspiration.

Quels souvenirs gardez-vous de cette production ?

Je me souviens avoir travaillé très vite ! Six mois, c’est très court pour concevoir tout un monde comme cela ! Nous avons travaillé à toute vitesse pour que la post production puisse avoir assez de temps pour faire son travail. Personnellement, je ne pense pas que nous ayons eu assez de temps, mais il faut faire avec. Je me souviendrai également avoir travaillé avec certains des meilleurs artistes et designers du métier, et ils m’ont inspiré chaque jour.

Est-ce que le fait que Tim Burton était à la tête du projet a influencé votre approche du film ?

Alice au Pays des Merveilles était mon 4e projet avec Tim. Chaque projet a sa propre vibration, sa propre direction artistique. Parfois, il me semble que les gens s’imaginent que, parce qu’il s’agit d’un film de Tim Burton, on va y voir des spirales et des zébrures blanches et noires, que cela va être sombre et gothique. Je trouve que ce sont des attentes injustifiées. C’est le travail du Production Designer que de déterminer l’apparence du film, et c’est un challenge supplémentaire que d’y intégrer les marques de fabrique visuelles du réalisateur.

Vous êtes-vous inspirée du classique de Walt Disney ?

Pas du tout.

Vous avez également travaillé dans le domaine de la bande dessinée, et vous avez rencontré Bob Kane, le créateur de Batman. Pouvez-vous me parler de cette rencontre ?

Je travaillais en tant que décoratrice sur Batman & Robin pour Warner Bros. Le Prop Master, Brad Einhorn, m’a dit que Bob Kane allait venir sur le plateau et m’a proposé de me présenter. Brad savait que j’étais également dans la bande dessinée et que j’adorais Batman. Je gardais un exemplaire du Dark Knight Returns de Frank Miller sur mon bureau et j’ai demandé à Bob Kane de me le signer. Il a été très gentil. Il semblait réellement impressionné par l’ampleur de notre plateau. Quoi qu’on ait pu dire sur le film, ces décors étaient vraiment incroyables ! A ce jour, je n’ai jamais retravaillé sur un film qui ait autant de décors à cette échelle et de cette envergure. C’est pour moi une source d’inspiration de voir comment une seule personne peut créer quelque chose qui peut grandir et devenir quelque chose de tellement immense. Cela m’a motivée pour continuer dans cette voie et de développer une histoire qui me trottait dans la tête depuis un moment, à propos d’un chasseur de prime qui se marie avec le diable. De cette idée est née une série de bandes dessinées appelées Little Red Hot, publiée par Image Comics en 1999 et 2001.

All artwork by Dawn Brown (c) Walt Disney Pictures

dimanche, mars 07, 2010

SISTER ACT - A DIVINE MUSICAL COMEDY: Entretien avec le superviseur musical Michael Kosarin

En 1982, une toute nouvelle comédie musicale résonnait au WPA Theater de New York. A une époque où Broadway peinait à se renouveler, La Petite Boutique des Horreurs d'Howard Ashman et Alan Menken proposait pour la première fois une authentique comédie musicale, mais basée sur des idiomes empruntés au rock'n roll. Ils prouvaient ainsi qu'il était possible de faire en sorte de raconter une véritable histoire sur un bon vieux rock.

27 ans plus tard, tandis que Madonna faisait appel à des samples d'Abba et que les producteurs de Broadway cherchent à renouveler –une nouvelle fois- le genre en faisant appel aux mêmes tubes suédois, il était temps que quelqu'un fasse vraiment acte de création en la matière!
Et ce fut une nouvelle fois Alan Menken! Avec sa dream team –Glenn Slater et le directeur musical Michael Kosarin-, il s'est tourné cette fois vers les idiomes des années 70/80 empruntés au disco, au funk et à la soul, pour raconter une nouvelle histoire pleine de sens.

En effet, Sister Act - A Divine Musical Comedy, qui triomphe actuellement au Palladium de Londres, n'est pas seulement un spectacle débordant d'émotions et d'énergie, mais se veut une véritable parabole sur la rédemption et la possibilité de changer sa vie.

On y retrouve donc l'histoire bien connue de Deloris Van Cartier qui devient, bien malgré elle, témoin d'un meurtre. Ce qui lui vaut d'être intégrée au programme de protection des témoins et de se retrouver placée… dans un couvent!
Aussi à son aise au départ qu'un poisson hors de l'eau, elle va finalement trouver sa voix en apprenant le chant à ses sœurs et en insufflant une vie nouvelle à cette communauté sur le déclin, qui à griller sa couverture. Le gang va donc retrouver sa trace, mais c'est sans compter sur sa nouvelle famille…

Sister Act - A Divine Musical Comedy sort de l'ordinaire à plus d'un titre, et c'est précisément ce dont nous avons parlé avec son superviseur musical (qui se double d'être un collaborateur fidèle d'Alan Menken et une figure reconnue de Broadway), Michael Kosarin.


Comment est née la comédie musicale de Sister Act?
Cela remonte à quelques années, déjà. Glenn Slater et Alan Menken ont été approchés il y a un certain temps à ce propos. A cette époque, ils travaillaient déjà sur une autre comédie musicale appelée Leap of Faith, dans le style gospel. D'ailleurs, nous allons lancer ce spectacle l'année prochaine, mis en scène par Rob Ashford. Nous devons le faire tourner un peu en Amérique avant de rejoindre Broadway. Ce sera une passionnante partition gospel! Or, le film original Sister Act était basé sur le gospel dans la mesure où c'était le style que devaient chanter les sœurs. De leur côté, Glenn et Alan voulaient faire les choses différemment. C'est alors qu'est venue l'idée d'en faire une comédie musicale disco. L'action a alors été transposée dans les années 70 et de Reno, nous sommes passés à Philadelphie.

Bizarrement, Disney n'en est pas le producteur.
Disney en possède les droits. Par conséquent, c'est un partenaire, mais discret. Mais ce n'est pas une production Disney proprement dite. Le producteur est Stage Entertainment, que vous devez connaître pour être une grande maison de production européenne.



En quoi consiste le rôle de superviseur de la musique de la comédie musicale de Sister Act?
C'est à peu près le même que pour toutes les production d'Alan. Il me donne ses chansons et j'en fait des arrangements tant du point de vue des accompagnements que des parties vocales. Dans ce cas précis, ce fut très intéressant car il ne s'agit pratiquement que de voix féminines, ce qui constitue un véritable challenge. Les arrangements pour voix masculines sont très peu nombreux. Deux ou trois à peine. Il y a le grand finale et deux autres numéros, mais en général, il s'agit vraiment d'écrire pour un chœur féminin. C'est à la fois impressionnant et excitant car cela demande encore plus d'imagination pour produire des arrangements toujours intéressants pour un seul type de voix. Donc, j'écris ces arrangements, puis je les passe à l'orchestrateur. J'écris également la partition, la musique instrumentale. Par exemple, je compose l'introduction des chansons, partant d'un dialogue, ainsi que la conclusion.

La Petite Boutique des Horreurs (dont vous avez supervisé la dernière version il y a quelques années) et Sister Act sont toutes deux basées sur l'idée d'écrire toute une musique de comédie musicale en faisant appel à un langage issu de la musique pop. Pouvez-vous me parler de cet aspect fondamental de l'écriture de ces deux productions?
On part en effet d'un style et d'un format créé originellement pour la radio. Pour Sister Act, par exemple, il y a du disco, du funk, du mowtown et des éléments empruntés également à la comédie musicale classique. Dans ce cas, nous avons dû faire en sorte que tous ces styles cohabitent comme s'ils appartenaient au même univers. Doug Besterman est notre orchestrator et j'ai travaillé avec lui pour faire en sorte que nos 16 musiciens jouent des parties qui sonnent comme si elles venaient de la même palette et que toutes les chansons se répondent entre elles du point de vue du style. Comme je le disais, tous ces styles ont été créés pour être entendu à la radio et nous avons dû les adapter pour être plus dramatiques, plus théâtraux, pour les besoins de la scène, qui ne sont pas ceux de la radio. Les versions radio sont ainsi plus fournies tandis que les versions théâtrales doivent laisser plus de place à la voix, tout en étant intéressantes du point de vue orchestral. Ce fut donc un challenge que d'adapter tous ces styles pour la scène, de trouver des moyens de faire en sorte qu'ils participent à ce qui est joué sur scène.



En matière de musique des années 70, quelles furent vos références?
Nous avons écouté Donna Summer, The Pointer Sisters, the O'Jays, the Spinners, Wild Cherry, the Village People, puis, pour le son des chansons des hommes, du Barry White et des Floaters. Enfin, pour le grand finale, nous nous sommes tournés vers Kool & the Gang. Nous avons écouté pas mal de choses en solo ou en groupe pour nous imprégner de ce son bien particulier.

Si La Petite Boutique des Horreurs étaient plus parodique, Sister Act semble plutôt du côté du pastiche.
C'est cela. Je ne pense pas qu'il y ait de la parodie dans Sister Act. Simplement, par moment, in clin d'œil délibéré. Le but en est de faire en sorte que l'auditeur sache bien dans quel univers il se trouve dans l'espace et le temps, et sur quel rythme dansent nos personnages. Par exemple, il y a quelques références à Shaft, mais c'est pour planter le décor.



Sister Act ne fait pas appel qu'au disco. On y retrouve, comme vous le mentionniez tout à l'heure, des éléments empruntés à la comédie musicale classique, notamment autour du personnage de Sœur Mary Robert.
Le disco sert de cadre. On l'utilise notamment au moment où les religieuses apprennent à chanter. Quand on passe à des chansons plus en lien avec l'histoire, des "book songs", ce sont des styles différents qui entrent en jeu. C'est ainsi que, lorsque Sœur Mary Robert chante ce qu'elle ressent du plus profond de son cœur, nous nous sommes tournés vers un style plus traditionnel parce que, quand c'est le cœur qui parle, il n'est pas question de décorum.

Comment avez-vous déterminé le style de chaque chanson?
C'est avant tout la prérogative d'Alan. Tous les créateurs, compositeur, parolier et auteurs se sont concertés et ont réfléchi au style le plus adéquat pour chaque chanson, puis nous en avons discuté avec Alan. Ce fut essentiellement son choix. Certains choix furent déterminés par les personnages, comme les chansons de Sœur Mary Robert. Mais d'autres ont été déterminés par la situation. Par exemple, il y a trois poursuites dans le spectacle, et c'est là qu'il y a une touche de Shaft. Il y a donc un certain équilibre entre les styles liés à des personnages et des styles liés à des situations.



Quelle est votre chanson préférée dans ce spectacle?
Sincèrement, cela change tout le temps. Le plus souvent, c'est celle sur laquelle je travaille. Sinon, quand j'assiste à une représentation, j'aime surtout voir le public réagir et apprécier une chanson. Ma préférée, c'est celle que le public aime car le meilleur moment est pour moi que je vois les gens prendre du plaisir.

Pour vous, qu'est-ce qui fait de Sister Act une comédie musicale pas comme les autres?
Ce qui m'a passionné et m'a poussé à me dépasser, c'est d'abord le type de musique, auquel je n'ai pas souvent l'occasion de me frotter. C'est d'ailleurs la première fois que je travaille sur du disco et ce fut donc une merveilleuse opportunité. Cela m'a poussé à trouver des moyens originaux d'écrire des arrangements de grande ampleur qui soient exaltants et uniques à la fois. Et puis, il y a, comme je vous le disais, le fait que ce soit une partition essentiellement féminine. Tout cela en a fait un projet très original et vraiment passionnant!


Sur quoi travaillez-vous maintenant?
En ce moment, je me consacre presque exclusivement à Rapunzel pour Walt Disney Pictues. C'est encore une collaboration entre Alan Menken et Glenn Slater et c'est un film en animation par ordinateur et 3D qui va sortir dans un peu plus d'un an. Tout va très vite. Les chansons viennent juste d'être finies et je travaille sur les arrangements. Mandy Moore va en être la star en tant que Rapunzel. Ce sera une partition différente pour Alan. Dans le style des guitaristes auteurs compositeurs. Alan est en train d'écrire une musique absolument magnifique. Ce que nous avions fait sur Il Etait une Fois était plus de l'ordre du pastiche. Cette fois-ci, ce sera vraiment quelque chose de nouveau, avec une palette sonore totalement différente de ce que vous connaissiez avec La Belle et la Bête et La Petite Sirène. C'est un grand plaisir d'être de la partie! C'est mon projet principal à l'heure actuelle. Nous avons également Leap of Faith qui va ouvrir l'été prochain et sur lequel nous travaillons également. Et puis, il y a un certain nombre de projets personnels. J'accompagne la légende de Broadway Barbara Cook pour une série de concerts autour du monde: Belfast, Londres… et ici, à New York, je suis en train de concevoir un spectacle pour Jane Krakowski, que nous allons faire dans le cadre de la Barbara Cook Broadway Series du Kennedy Center, puis au Feinstein's. J'ai enfin deux autres projets avec Alan Menken, mais il est encore trop tôt pour vous en parler pour le moment. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous allons faire venir la comédie musicale du Bossu de Notre Dame sur le sol américain –il le mérite vraiment! La version de Berlin était incroyable! Et je travaille également sur une version scénique de Newsies. Quand vous verrez qui sont les artistes qui vont y participer, vous n'allez pas le croire…