dimanche, janvier 31, 2016

ANIMAGIQUE : Entretien avec le compositeur Vasile Sirli


 

M. Sirli, vous êtes Directeur de la Musique de Disneyland Paris, en charge principalement des musiques de spectacles et parades, et vous voilà aux commandes de la musique d’une attraction.
Sur chaque projet sur lequel je travaille chez Disney, le fait qu’il soit éphémère ou destiné à durer dix ans n’a pas vraiment d’importance pour moi. Je traite chaque sujet comme le dernier. Je me mets dans un état psychologique tel que je dois toujours donner le maximum. Maintenant, dans le cas d’Animagique, du fait que j’étais impliqué dans la réflexion sur ce spectacle depuis quelques années, que j’en avais discuté avec des responsables de Walt Disney Imagineering, ceux qui concevaient l’ensemble du deuxième parc pour avoir un équilibre entre les attractions, entre les types de publics et de spectacles, j’ai eu le temps de réfléchir, et j’ai été très content quand le projet s’est concrétisé et qu’on m’a demandé de le continuer et de le terminer. Ce fut une joie réelle et je j’ai passé quelques mois de bonheur, que ce soit du point de vue de l’écriture ou de l’enjeu que tout cela représentait. Le fait de passer maintenant à une attraction est sans doute le résultat de mes quelques années de travail ici, tout le monde savait à qui ils avaient affaire en s’adressant à moi. On ne peut pas tricher et tout le monde savait quelle est l’ ‘accent’ de ma musique qui fait partie de ma personnalité au même titre que mon accent quand je parle. Que le spectacle ait le succès qu’il mérite, qu’il reste pendant de nombreuses années et même qu’il soit repris ailleurs -ce que je souhaite de tout coeur-, ou qu’il dure moins que cela, cela ne va pas m’emêcher d’avoir des souvenirs magnifiques de l’époque de l’écriture car je vous avoue que ce qui m’intéresse, c’est le moment de la création.

Comment définiriez-vous Animagique ?
Pour moi, Animagique est un hommage au dessin-animé à travers une expression  théâtrale, c’est-à-dire le jeu de comédiens-marionnettistes, sans oublier les personnages, au service et à la gloire du dessin-animé, en utilisant le comique et l’émotion, sachant que le dessin-animé s’inspire beaucoup du comique théâtral, du burlesque scénique tout comme les grands comiques de cinéma muet s’inspiraient tous du ‘ guignolesque ‘ de la Comedia del Arte et du théâtre comique de cabaret. Il ne faut pas oublier que Charlie Chaplin et les autres venaient justement de ce type de théâtre de miniatures, de gags, de pantomime, à la fois dynamique et très physique. Le dessin-animé s’est beaucoup inspiré de ce type d’humour et Animagique est une sorte de retour à ces origines avec des comédiens, des marionnettistes et bien sûr des personnages qui vont essayer de rendre une expression théâtrale très proche du cinéma d’animation. Tout cela associé à des techniques actuelles comme la lumière noire, le son et les effets visuels. Du point de vue de la lumière noire, c’est la même technique que celle de Legend of the Lion King au Magic Kingdom de Walt Disney World et de Voyage of the Little Mermaid aux Disney-MGM Studios, mais ici, c’est un autre type d’histoire, basée sur une succession de sketches, des petits tableaux, qui, ensemble, forment un parcours. La direction artistique de l’attraction, l’écriture du scénario et la mise en place des équipes est l’oeuvre d’Anne Hamburger et Greg Gunther. Mais la réflexion sur ce type de spectacle a commencé il y a des années, tout comme pour l’ensemble du deuxième parc. Cela fait donc très longtemps que nous en discutons avec Walt Disney Imagineering afin de créer un équilibre entre toutes les attractions, les différents types de publics et de spectacles, et j’ai été vraiment très content quand le projet s’est concrétisé et qu’on m’a demandé de la continuer et de le terminer. Ce fut une joie réelle et toute cette période fut un vrai bonheur, tant du point de vue de l’écriture que de l’enjeu que tout cela représentait.

 

Qu’en est-il de la musique ?
La musique se devait de correspondre à cette idée d’hommage au dessin-animé en général et au dessin-animé Disney en particulier. C’est ainsi que nous avons réalisé des tableaux évoquant Dumbo, Le Livre de la Jungle, Pinocchio et Le Roi Lion qui furent d’énormes succès qui ont fait le bonheur de générations et de générations et qui resteront à tout jamais incontournables dans l’histoire de l’animation. Et les musiques sont magnifiques ! C’est pourquoi je pense que tous les arguments sont là pour faire faire à Donald, en quête d’inspiration, d’idées pour le stimuler, une promenade dans son rêve, de Dumbo au Roi Lion, ce qui, je crois, est une très jolie diagonale à travers l’histoire du dessin-animé Disney, mais aussi, à travers Disney, dans l’idée de dessin-animé. Musicalement, c’est donc une très belle promenade, avec des styles différents qui sont autant d’opportunités de chorégraphies qui personnalisent chaque séquence. 

Comment avez-vous conçu cette musique ?
Personnellement, j’ai travaillé sur le script pour en faire un découpage parce que ce type de spectacle s’écrit comme une musique de film, sauf que le film n’était pas encore réalisé. Il a donc fallu tout anticiper, exactement comme dans un dessin-animé pour lequel on demande de temps en temps certaines musiques à l’avance pour  les dessinateurs puissent faire leurs dessins en fonction de la musique, pour le rythme. Au départ, il y a donc le scénario et j’ai travaillé sur le timing, la nécessité d’avoir une expression théâtrale, scénique des mouvement, car il faut tenir compte qu’il s’agit de théâtre et pas de cinéma : le vol ou la disparition d’un personnage dans un dessin-animé sont complètement différents du vol ou de la glissade d’une personne sur scène. J’ai donc réalisé un découpage musical du spectacle à partir du script ainsi que de maquettes, et ce pour chaque seconde. Il fallait imaginer à combien de secondes correspond l’expression ‘Donald s’approche de la porte de la cinémathèque et essaie la poignée pour voir si la porte est ouverte’ pour pouvoir transcrire cela en musique ; imaginer cela dans l’espace, avec le temps physique nécessaire pour faire le geste et avoir une expression artistique. C’est un exemple, mais il y a plusieurs genres de gestes allant de ‘faire du bâteau’ dans Pinocchio, ou ‘danser avec les palmiers’ dans Le Livre de la Jungle, les entrées et les sorties des personnages, le temps nécessaire pour changer les accessoires ou les décors. Ce découpage, qui est poétique dans un script, devenait ainsi concret, comme un découpage de cinéma, au niveau de la partition musicale. J’ai donc travaillé avec le metteur en scène sur ce découpage et nous avons pensé qu’il serait bon d’avoir deux compositeurs, l’un travaillant sur les parties ‘cartoon’, tout ce qui est action, le début, et la chanson finale, et l’autre -en l’occurrence moi-même-, qui se chargerait des grands numéros, les quatre tableaux ou ‘production numbers’. Nous avons fait ce choix afin d’avoir une plus grande variété de styles, et pour des raisons de temps, car tout devient très très rapide aujourd’hui, tout en sachant que Peter Lurye est un compositeur/arrangeur de grand talent, qui a fait ses preuves dans les films et des téléfilms, avec d’autres compagnies de marionnettes ou de dessin-animé. 
La technique actuelle nous a beaucoup aidés dans le travail entre New York et Paris. Nous nous sommes connus par téléphone pour nous entendre, et quand deux musiciens veulent vraiment travailler ensemble, je ne crois pas qu’il y ait d’empêchements. Il a reçu le découpage que j’avais fait et proposé les musiques qu’il voulait faire pour illustrer ses moments. Nous avons travaillé par MP3, envoi de fichiers par internet, compact discs que nous avons rapidement réalisés, etc. Toute la technique contemporaine a été mise au service de ce projet et cela nous a permis d’aller très vite et dans de très bonnes conditions, sans aucun clash, tout a été très fluide. Ce fut un vrai bonheur de travailler dans cette ambiance. Je pense que nous avons tiré le maximum de toute la technologie actuelle, tout en conservant les méthodes traditionnelles : partition écrite, grand orchestre, etc.
Pour ces production numbers, j’ai d’abord enregistré l’orchestre, puis j’ai ajouté d’autres instruments comme le sitâr pour Le Livre de la Jungle, pour son côté exotique et pour bien marquer, de façon subliminale, que l’on est inspiré par Kipling, donc anglais, donc Inde, ce qui fait que l’on se trouve dans le cadre de la littérature orientaliste du 19e siècle, déclinée à la manière de la World Music actuelle (et non celle des années soixante !) , tonale et pas du tout modale indienne afin de respecter la couleur du film original., la flûte irlandaise pour Le Roi Lion, qui joue un peu à la manière africaine, comme Paul Simon l’aurait imaginé il y a vingt ans pour l’Afrique du Sud, etc. La section rythmique a été enregistrée à New York, les voix chantées à Orlando, l’orchestre à Budapest. Ce spectacle a donc une bande musicale, coordonnée à la demi-seconde près, mais en plus, nous avons travaillé sur des bruitages et des effets sonores tout à fait spécifiques. Cela s’est fait ici à Paris et nous avons bénéficié de la collaboration d’un jeune sound designer, Shorty, qui a travaillé avec un ingénieur du son de notre studio à nous, Sylvain Chesneau, en étroite collaboration avec le metteur en scène et moi-même. Car tout, de la musique aux effets, a été mixé ici, dans les studios de Disneyland Paris et plus exactement dans nos trois studios du site, deux studios plus des postes de travail de postproduction, et ce travail a pris beaucoup plus de temps que l’enregistrement lui-même. Plus encore, nous avons mixé dans le théâtre lui-même. Plus précisément, nous avons fait le mixage en studio, nous y avons également simulé la spatialité, puis nous sommes allés dans le théâtre avec le système Pro tools et avons vérifié ce que nous avions fait en studio, à savoir la mutidiffusion, la répartition des différentes sources sonores dans le théâtre et affiné des détails de niveau et le déplacement du son de droite à gauche, de face en arrière, en diagonale, etc, tout ce dont nous avions besoin pour produire un grand son de théâtre. Car en fonction de votre place dans la salle, votre expérience sonore sera différente. Nous avons tenu à ce que, de n’importe quel point de la salle, on puisse vivre une expérience musicale et sonore intéressante. Et c’est pour cela que tout cela nous a pris un certain temps dans le théâtre. Tout cela participe à créer une sorte de spectacle audio qui évoque un petit atelier de fabrication de dessins-animés ou de jouets.

Afficher l'image d'origine

Comment avez-vous traité les thèmes des classiques Disney ?
L’avantage de l’utilisation de thèmes archi-connus, d’une énorme qualité artistique, est de pouvoir faire des variations de courte durée sur le même thème. Cela vient de la nature-même du spectacle en lumière noire qui demande toujours une sorte de fragmentation de l’expression, une sorte de medley rythmique et harmonique sur le même thème offrant au metteur en scène l’opportunité de s’exprimer de différentes façons sur un temps très court. Il faut savoir que la lumière noire a d’énormes qualités, mais aussi un grand défaut : la magie se perd si on reste trop longtemps sur le même tableau, sur la même image ; l’oeil s’habitue au noir. La technique d’écriture consiste donc à donner l’occasion au metteur en scène  de faire des variations sur le même thème dès que possible. Si vous écoutez la musique, que ce soit pour Dumbo, Le Livre de la Jungle ou Le Roi Lion, elle est faite de telle manière que, périodiquement, à peu près toutes les 20 ou 30 secondes, quelque chose change, et de façon nette. Ce n’est pas seulement pour les musicologues, mais plutôt pour qu’on puisse tourner une page, faire un peu comme Andy Warroll, quand il faisait ses tableaux très kitch dans les années 60, avec le portrait de Marilyn Monroe décliné en différentes couleurs. C’est le même dessin, mais avec un autre fond. Ici, c’est pratiquement la même chose. C’était naturel pour les séquences cartoon car l’idée-même de cartoon implique cette fragmentation rapide, comme une sorte d’enchaînement de jingles, une rupture de rythme typique de l’animation. C’est la même chose dans les grands numéros de 2 minutes. C’est très long, psychologiquement, pour le théâtre de lumière noire. J’ai donc tenu compte de ce besoin de rupture de rythme en gardant le même thème. C’est une idée que j’avais depuis longtemps et je suis ravi qu’elle ait pu être appliquée ici. C’est ainsi que, par exemple dans Dumbo, on a des couleurs instrumentales qui changent à peu près toutes les 25 à 30 secondes, et pareil pour Le Livre de la Jungle avec l’utilisation de plusieurs types de swing et de plusieurs sonorités instrumentales., et pour les autres séquences. Cela donne la possiblilité d’avoir la musique du film, plus une musique originale propre à ce spectacle, tout cela mélangé afin de donner au spectacle son unité. Animagique est un spectacle qui ne dure que 18 minutes, avec une expression musicale riche, mais qui se doit en même temps d’être simple, facile à chanter, surtout pas laborieuse. Dans sa simplicité, le spectacle commence par la partie ‘animation’ avec l’histoire de Donald et Mickey, puis il y a le voyage de Donald dans les quatre sujets, et enfin de retour de Donald dans son studio. Il faut donc créer des moments dynamiques, des moments lyriques ou encore dramatiques, toutes proportions gardées sachant que l’on s’adresse à des enfants.

La première version d’Animagique proposait à la fois des thèmes Disney et des musiques originales de votre composition.
Pour les production numbers, nous avons eu deux attitudes différentes. D’une part, il fallait avoir une musique qui évoque les grands moments de musique des dessins-animés de Disney afin de présenter au public leur richesse musicale. Mais en même temps, nous avons voulu avoir une musique originale qui personnalise le spectacle, qui lui donne une dimension nouvelle de telle manière qu’on puisse identifier très vite ce spectacle comme une nouveauté. Pour Pinocchio, le moment choisi par les scénaristes est celui de Monstro, la baleine. Le théâtre est tout noir, et, à à peu près 12 minutes du début du spectacle, on a la bouche d’une énorme baleine qui s’ouvre sur scène. Si j’avais utilisé la musique d’origine de Pinocchio pour cette séquence, elle est tellement dramatique, tellement symphonique et agitée que j’aurais certainement fait peur aux enfants, trop peur. Compte-tenu de la place de cette séquence dans le spectacle, à 10 ou 12 minutes du début, en tant que musicien, je sentais le besoin d’avoir ici un Adagio. C’est pour cela que j’ai proposé l’idée d’un barcarolle, cette sorte de valse lente du nord de l’Italie, qui s’intégrait très bien avec Pinocchio et l’idée du mouvement de l’eau et des gondoles véniciennes. 

Comment en êtes-vous venu à concevoir une deuxième version d’Animagique, moins d’un an plus tard ?
En tant que professionnels du spectacle, nous sommes très attentifs à la réception de nos spectacles dans les conditions particulières du parc, et nous avons constaté que dans le théâtre en lumière noire, l’ambiance sombre que ce type d’expression artistique impose donne à la production une sorte de lourdeur psychologique. notre spectacle dure dix-huit minutes et nous avons pensé qu’il serait bon de l’animer un peu plus musicalement. De quelle manière Disney pouvait faire cela ? Grâce aux personnages, à leur voix, tant parlée que chantée. La première version était basée sur une approche essentiellement instrumentale, si ce n’est quelques citations des bandes originales des grands classiques que l’on entend lorsque Donald découvre le trésor de Disney, les archives remplies de bobines de film, et la chanson finale. Cette approche instrumentale s’incrivait parfaitement dans le concept original d’un spectacle s’adressant à un public multiculturel et multilingue et il nous semblait très intéressant d’avoir une représentation scénique comme le demande le théâtre en lumière noire sur une musique instrumentale. Dans cet esprit, j’avais voulu porter sur la musique Disney un regard peut-être un peu plus contemportain. Il ne faut pas oublier que le premier scénario a été conçu à une époque de grands changements dans le monde du spectacle, dans les années 1999-2000, dans l’excitation de l’avénement du nouveau millénaire. C’était une époque de recherche, tant en animation que dans le cinéma en prises de vue réelles, d’une expression musicale nouvelle. Je pense par exemple à Kuzco, l’Empereur Mégalo pour lequel Disney a fait appel à Sting, ou à Tarzan, avec Phil Collins, afin de donner une énergie renouvelée. Il s’agissait d’une pop qui allait plutôt vers le pop rock, dans une direction différente d’un Elton John par exemple dans les années 90. C’était aussi l’époque de Moulin Rouge et d’une relecture plus dynamique de chansons du répertoire. C’est cela qui s’exprimait alors dans Animagique. Il y a avait d’un côté la musique de Peter Lurye, qui associait l’héritage de la musique des cartoons des années 40 à 60 à leur relecture dans les années 80 dans des films comme Qui veut la peau de Roger Rabbit ? De l’autre côté, nous avions pensé à une évocation des classiques Disney à travers le style Mowtown par exemple. Cela donnait un Livre de Jungle passant du swing original à un « funky swing », que l’on trouve aujourd’hui dans un certain nombre de remixes hip hop ou dans le R’n B contemporain, pour aller vers des modulations légèrement différentes de l’original dans I Just Can’t Wait To Be King (Je Voudrais Déjà Être Roi). C’était en effet une bonne idée et le public en a été très satisfait. Seulement, nous (c’est-à-dire les producteurs et la direction musicale) avons voulu apporter à ce spectacle encore plus de joie, de fraîcheur et de couleurs. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de transformer les musiques instrumentales des production numbers (les deux minutes de Dumbo, de Jungle Book et de Lion King) en musique chantée. Globalement, nous avons conservé le même spectacle, avec les mêmes personnages à la différence que nous avons rajouté leurs voix. Tout le monde chante le plus possible, en accord avec le script.

Afficher l'image d'origine

Mais ce n’est pas tout. La séquence de Pinocchio a été remplacée par La Petite Sirène.
La raison en est différente. Il y a deux ans, au moment de l’écriture, les auteurs ont voulu renforcer l’architecture du spectacle par un moment dramatique. C’est ainsi qu’on retrouvait Pinocchio dans le ventre de Monstro. Afin de renforcer cette fois le côté spectaculaire, la couleur et l’ambiance joyeuse de la nouvelle version, nous nous sommes dits qu’il ne serait pas mal, à la place de Pinocchio qui nous orientait plus vers le drame, de rajouter quelque chose de plus proche du carnaval avec Sous L’Océan. Cette fois, c’était plutôt l’idée de fête qui nous a guidés. Il y a bien des gens qui regrettent Pinocchio, seulement, on ne pouvait avoir Pinocchio et La Petite Sirène car le spectacle aurait été trop long. Animagique a donc été modifié pour des raisons purement artistiques. Ceux qui connaissaient la première version pourront revenir le voir avec ses nouvelles facettes, et ceux qui n’ont pas vu la première version n’auront rien à regretter puisqu’ils vont assister à un spectacle ayant encore plus de couleurs et encore plus d’énergie.

Première ou seconde version, Animagique suscite l’émerveillement…
… parce que nous avons regardé ce spectacle avec des yeux d’enfants !