LE LIVRE DE LA JUNGLE EN DVD : Entretien avec le compositeur Richard Sherman
Si l’on doit une grande partie de ce succès à Walt Disney, nul ne peut oublier la plus grande réussite des frères Sherman au dessin-animé.
C’est pourquoi nous accueillons ici avec bonheur le grand Richard M. Sherman, pour nous parler du film qui a fait swinger la jungle pour la toute première fois…
Comment LE LIVRE DE LA JUNGLE de Walt Disney est-il né ?
La première version de l’histoire a été créée par le grand animateur et storyman Bill Peet, qui avait auparavant travaillé sur LES 101 DALMATIENS et avec qui mon frère et moi avons collaboré pour MERLIN L’ENCHANTEUR. A cette époque, nous travaillions à beaucoup d’autres projets, à commencer par MARY POPPINS, ce qui fait que nous n’étions pas du tout concernés. La première version de Bill Peet, avec des chansons de Terry Gilkyson, était très fidèle au texte original de Rudyard Kipling, c’est-à-dire très sombre et mystérieux. Nous ne l’avons su que plus tard, mais il y eut alors une très importante discussion entre Bill Peet et Walt Disney qui a dit « ce n’est pas le film que je veux faire. Il est trop sombre et déprimant. » Bill Peet a répondu « je sais, mais c’est la façon dont Kipling l’a écrit. », ce à quoi Walt Disney a rétorqué « mais pas la façon dont Disney va le produire ! Je veux que mon film soit drôle et il n’y a rien de drôle dans cette histoire. De plus, il n’y a qu’une seule bonne chanson dans ce film. » Il s’agissait de Il En Faut Peu Pour Être Heureux, la chanson qui réunit Mowgli et Baloo, et Walt l’aimait beaucoup. Il faut dire que Terry a écrit une chanson vraiment remarquable ! Je ne sais pas combien de fois on a félicités pour l’avoir écrite!… De notre côté, mon frère et moi ne savions rien de tout cela mais, un jour, nous avons reçu un coup de fil de Walt Disney nous demandant de venir dans son bureau. Je me souviens très bien que sa première phrase fut : « Est-ce que vous connaissez Le Livre de la Jungle ? » « Oui, c’est un film anglais des années 30 avec Sabu dans le rôle de Mowgli, mais c’est tout ce que nous en savons. » Il a répondu « est-ce que vous avez lu le livre ? », chose que nous n’avions pas faite. « C’est bien, a-t-il dit, je ne veux surtout pas que vous le lisiez ! Je veux simplement que vous gardiez une chose à l’esprit : Le Livre de la Jungle est l’histoire d’un garçon élevé par des loups et qui, pour sa propre sécurité et son bien, doit retourner au village des hommes pour vivre comme eux parce qu’il a toujours vécu parmi les animaux et il ne peut plus continuer à le faire. Il est maintenant trop grand pour cela et un méchant tigre nommé Shere Khan cherche à le tuer. C’est tout ce que vous avez à savoir. Maintenant, ce que j’attends de vous, c’est de retrouver les scènes les plus sombres et mystérieuses de cette histoire et de les rendre drôles à travers des chansons. Ecrivez autant de chansons drôles que vous pouvez à l’intérieur du contexte de cette histoire. » A partir de là, nous sommes allés voir les responsables de l’histoire, notamment Larry Clemmons, avec lequel nous avons beaucoup collaboré, notamment des projets télévisuels, et Wollie Reitherman, le réalisateur, afin de trouver des moments où glisser des chansons.
Pouvez-vous nous parler de ces chansons ?
L’un des moments les plus effrayants de l’histoire originale est la scène dans laquelle les singes et leur roi enlèvent Mowgli à Baloo. C’est une expérience terrifiante pour le jeune garçon. Et nous devions rendre cela amusant. La première chose à laquelle nous avons pensé a été d’appeler King Louie « the king of the swingers », dans la mesure où il s’agit d’un singe qui a l’habitude de se balancer (« swing ») dans les arbres ! Il devait donc être un jazzman ! Par conséquent, nous avons songé à un orchestre de jazz pour les singes, avec leur roi en soliste. Tous ces images s’agitaient dans nos têtes et nous étions alors prêts à composer un grand numéro de jazz comique ! C’est ainsi qu’est né Être Un Homme Comme Vous / I Wanna Be Like You (The Monkey Song), avec l’idée d’un scat, c’est à dire d’un chant sans paroles du genre « scoo be doo be doo ». Nous avons donc écrit cette chanson et comme nous l’aimions bien, nous l’avons présentée à Walt et au reste de l’équipe, avec les animateurs. Tout le monde s’est accordé à penser que cela ferait une scène très drôle. Ce fut la première chanson que nous avons ajoutée à l’histoire de base et elle fut très bien reçue par toute l’équipe.
Ensuite, nous avons trouvé que le serpent était un autre personnage effrayant et nous avons cherché à le rendre comique. Nous lui avons donc imaginé un défaut de prononciation sur les consonnes sifflantes. Cela donne : « Trussst in me / Jussst in me / Sssshhhut your eyessss and trusssst in me ». Cela l’a rendu drôle et toutes sortes d’idées sont alors arrivées, comme les problèmes qu’il a avec sa queue. C’était d’autant plus amusant que le serpent est un animal qui fait peur au départ ! Walt a adoré et a pensé à lui donner ce fameux regard hypnotique qu’on lui connaît maintenant, kaléidoscopique !
Il y eut ensuite la Marche du Colonel Hathi qui accompagne la patrouille de la jungle. Nous voulions faire une sorte de paradie de manoeuvres militaires. Nous avons donc repris la façon dont les militaires parlent : « Hup two three four / Keep it up two three four », mais pour des manoeuvres sans objet, détruisant tout sur leur passage !
La scène des vautours était aussi une scène effrayante et bizarre dans le récit d’origine et nous avons voulu en faire un hommage aux Beatles en leur donnant une sorte d’accent à mi-chemin entre le cockney et l’accent de Liverpool, tout en concevant leur numéro musical comme un Barbeshop Quartett ! La transformation de sombre à comique était très réussie ! Dans cette chanson, That's What Friends Are For (The Vulture Song), il y a une phrase que j’aime particulièrement pour son double sens : « In fact we never met an animal we didn’t like, didn’t like » ! Walt l’aimait aussi beaucoup. Nous avons adoré écrire ces chansons !
Le casting original du LIVRE DE LA JUNGLE est vraiment remarquable et les interprètes ont eu une réelle influence sur la personnalité de leur personnage. Quels souvenirs gardez-vous de Louis Prima (King Louie), Phil Harris (Baloo) et Sterling Holloway (Kaa) ?
Lorsque nous avons terminé Être Un Homme Comme Vous, nous avons tout de suite pensé qu’il fallait qu’elle soit chantée par un jazzman. A l’origine, nous avons même songé à Louis Armstrong, qui avait déjà enregistré certaines de nos chansons pour d’autres films, ce qui fait que nous le connaissions déjà. Pour nous, c’était une excellente idée, mais, au moment de faire appel à lui, quelqu’un nous a dit : « est-ce que vous avez pensé que la NAACP, qui est une association américaine de défense de la communauté noire, pourrait se sentir offensée que le roi des singes soit interprété par un homme noir ? Cela pourrait sonner pour eux comme une insulte.» Nous étions très loin de penser à cela, nous ne voulions insulter personne. Tous les hommes sont égaux et nous avions choisi Louis Armstrong pour son immense talent. Nous avons alors pensé à Louis Prima, qui avait déjà chanté beaucoup de nos chansons (Let’s Fly With Mary Poppins – Louis Prima and Gia Malone sing tunes from Walt Disney’s Smash Hit, Buena Vista Records, JN) et dont nous étions fans. Notre bonne étoile a voulu que Tutti Camerata, qui était directeur musical des disques Disney, était très ami avec lui. Nous avons donc présenté notre chanson à Louis Prima et son orchestre, Sam Butera and the Witnesses. A la fin de la chanson, il nous a regardés mon frère et moi d’un air très sérieux (alors qu’il pouvait être un vrai pitre sur scène), tandis que tout l’orchestre faisait silence, et dit : « Est-ce que vous voulez faire de moi un singe ? » Nous avons répondu « Oui », ce à quoi il a rétorqué « Et bien, ça marche ! (« Well, you got me ! ») ». Ils avaient fait exprès de nous faire peur car ils adoraient la chanson et se la sont complètement appropriée pour en faire quelque chose de fantastique. C’est alors qu’est arrivé Phil Harris. C’était vraiment quelqu’un d’unique, très spécial, qui a donné une magnifique interprétation de cette chanson, et de toute la voix de Baloo. Ce fut merveilleux de travailler avec lui. Il est intéressant de penser que, pour la bande-son du film, nous n’avons jamais pu avoir les deux artistes en même temps car ils se trouvaient à des centaines de kilomètres l’un de l’autre. Nous les avons donc enregistrés séparément puis mixés ensemble. Ce fut très particulier car ils étaient sensés dialoguer. Lorsque Louis Prima chantait « oo be doo be doo », Phil Harris devait répondre la même chose. Mais quand il a entendu Louis Prima, il a dit : « ce ne sont pas mes mots. » Nous l’avons donc invité à imaginer ses propres mots. Cela a donné « oo be doo be doo / ree ba na za », et c’est devenu une véritable conversation en scat : c’était incroyable ! Nous tenions quelque chose de magique. Avant de disparaître, les deux artistes ont déclaré que leur performance pour LE LIVRE DE LA JUNGLE faisait partie des choses qui les avaient rendus immortels. Ce fut une grande fierté pour nous tous, car ces deux gentlemen étaient vraiment extraordinaires.
Quant à Sterling Holloway, nous en étions très proches du fait que nous avions travaillé ensemble sur toutes les chansons de WINNIE L’OURSON. Un jour, Walt lui a demandé de voir ce qu’il pouvait faire avec Kaa le serpent et, de façon étonnante, il a totalement changé de personnalité afin d’incarner cet animal sifflant et menaçant. La différence avec le doux et tendre Winnie était saisissante. Il a fait quelque chose de fantastique et y a ajouté ses propres touches comme « it’sss gonna ssslow down my ssslithering. » Nous avons vraiment bénéficié de quelques-unes des meilleures voix du monde ! En ce qui concerne la jeune fille, nous avons fait appel à Darleen Carr. Elle était en train de tourner un film au studio avec Maurice Chevalier appelé MONKEYS, GO HOME ! (1967) dans laquelle elle chantait avec Chevalier. Elle avait une petite voix très pure et nous lui avons demandé de monter dans notre bureau pendant le déjeuner pour essayer une chanson. Nous l’avons donc enregistrée pendant que je jouais du piano, et elle l’a chantée si joliment que c’est cet enregistrement que nous avons présenté à Walt comme démo. Un an après, au moment d’enregistrer la bande-son définitive, nous nous apprêtions à chercher une chanteuse et Walt nous a dit : « Vous l’avez déjà ! La jeune fille qui a enregistré la démo ! » Il se souvenait vraiment de tout ! Il l’avait entendue une seule fois et elle était ancrée dans sa mémoire : « c’est elle ! » Nous avons fait revenir Darleen Carr pour rechanter My Own Home, et ce fut une très grande émotion.
Le fait qu’Être Un Homme Comme Vous fasse une grande part à l’improvisation est très original pour une B.O..
Il faut dire que cette chanson a été dès le départ conçue de façon ouverte. Nous avons essayé de donner un bon point de départ jazz, puis nous avons dit : « maintenant, improvisez ! ». L’orchestre faisait également partie de la fête. Cappy Lewis, le trompette solo a imaginé un solo qui allait délibérément à l’encontre des accords, du « cantus firmus » que nous avions écrits. Mais c’est justement le fait qu’il s’agit de pure improvisation qui fait la réussite de cette chanson.
La séquence Trashin’ the Camp dans TARZAN, avec son scat et sa trompette (Tantor) résonne comme un hommage à la fois drôle et émouvant à cette chanson.
C’est fut en effet une bonne idée de faire appel au scat pour cette séquence. Mais vous savez, nous n’avons pas inventé le scat. Cela remonte à Louis Armstrong. Il a enregistré le premier scat, Hee Bie Jee Bies en 1926. Pour moi, c’est vraiment le roi ! Être Un Homme Comme Vous est une sorte d’hommage de notre part. TARZAN nous montre bien tout ce que l’on peut apprendre du passé. C’est une très belle chose. Il est bon de s’inspirer du passé, de se l’approprier pour construire son propre chemin.
My Own Home se distingue nettement des autres chansons du film.
C’est en effet la seule chanson qui ne soit pas drôle. Elle a été écrite parce que nous avions besoin d’une conclusion, ce qui n’était pas chose aisée. Nous avons pensé que ce serait une bonne idée si une jeune fille apparaissait. Elle permettrait à Mowgli de découvrir les sentiments qu’un garçon peut ressentir pour une fille. Il verrait une belle jeune fille avec de beaux yeux, venant puiser de l’eau et serait sous le charme, désireux de la suivre. C’est la magie de la vie, qui attire irrépressiblement un garçon vers une fille et une fille vers un garçon… et Mowgli vers le village des hommes. Nous avons donc imaginé une sorte de chant de sirène basé sur cette histoire. Pendant ce temps, Ken Anderson, un merveilleux directeur artistique, était chargé de son côté de dessiner cette histoire. Nous n’avions jamais vu son travail sur cette scène et il n’avait jamais entendu notre chanson. Un jour, nous sommes allés dans son bureau et ce fut incroyable de voir que les images qu’il avait conçues correspondaient exactement à notre chanson ! De son côté, les larmes lui montaient aux yeux en l’écoutant. C’était comme si nous avions travaillé dans la même pièce ! Chaque détail se retrouvait tant dans les images que dans la musique. Nous avons alors montré tout cela à Walt et aux animateurs et il nous a dit : « c’est cela, c’est la fin : allons-y ! ». « Father’s hunting in the forest / Mother’s cooking in the home / ‘Til the day that I am grown (…) Then I will have a handsome husband / And a daughter of my own / And I’ll send her to fetch the water / I’ll be cooking in the home » : c’est une merveilleuse conclusion sur le cercle de la vie !
Toutes les chansons que vous avez écrites pour le film comportent un sous-titre : Colonel Hathi’s March (The Elephant Song), I Wan’na Be Like You (The Monkey Song), That’s What Friends Are For (The Vulture Song). D’où cela vient-il ?
Avant de commencer chaque chanson, nous avons mis un de ces sous-titres en haut de chaque feuille, et ce n’est qu’ensuite que nous leur avons donné leur titre. Les sous-titres sont restés et on appelle toujours I Wan’na Be Like You "The Monkey Song". Cela nous a permis de garder en mémoire les protagonistes de chaque chanson et nous a inspirés.
Le plus intéressant de ces sous-titres est celui de My Own Home, The Jungle Book Theme.
Ce fut une idée du studio. Ce thème a été très souvent utilisé en divers endroits du film. C’est pour cela qu’il est vraiment devenu le thème du film, qui vous accompagne tout au long de l’aventure. George Bruns a fait appel à lui entre chaque séquence, chaque rencontre avec un animal différent, comme pour toujours rappeler le but ultime de Mowgli, sa vraie destination : il ne doit pas vivre avec les loups, mais avec les hommes. Et vous comprenez tout cela au moment où vous entendez et voyez la jeune fille à la rivière. Elle représente l’évolution de la vie humaine. Mowgli est ainsi conduit jusqu’à elle et un jour, ils vont se marier, avoir des enfants et tout va pouvoir recommencer. C’est donc ce thème obsédant qui vous guide et vous tire vers cette finalité. Je n’en avais jamais parlé auparavant, mais cet aspect du film contient tout son véritable sens. Toute la réussite du film vient du fait que tout cela est exprimé avec une une très grande subtilité.
Les deux grands principes des films Disney, le rire et l’émotion, sont ainsi merveilleusement réunis, dans un film encore bien plus riche qu’il n’y paraît.
Walt avait tout d’abord insisté pour que ce soit un film drôle, puis est venue cette chanson qui parle au coeur, qui a ce petit supplément d’âme, qui a vraiment quelque chose à dire. Walt avait déjà beaucoup traité le thème du rêve comme dans Un Jour Mon Prince Viendra, mais dans ce cas, le rêve, c’est tout simplement d’avoir ses propres enfants, sa propre vie dans son propre monde, et Mowgli va pouvoir en faire partie. Tout cela est subtile, mais c’est ainsi qu’était Walt. C’était un homme qui croyait vraiment à la famille.
Pouvez-vous maintenant nous parler de l'album More Jungle Book, pour lequel vous avez composé avec votre frère Baloo’s Blues et It’s A Kick ?
A cette époque, il était déjà question d’une suite au LIVRE DE LA JUNGLE, mais celle-ci n’a pas vu le jour. C’était une période durant laquelle le studio n’avançait plus beaucoup. Néanmoins, nous avons écrit deux nouvelles chansons, et deux autres devaient y être incorporées. C’est finalement devenu un album, sorti en 1969. On peut d’ailleurs entendre ces deux chansons interprétées par Phil Harris sur le CD de la BO en version originale. Quant à la suite qui sort aujourd’hui sur les écrans, elle est différente de ce qui avait été envisagé à l’époque.
Que pensez-vous de cette idée de donner une suite au chef-d’oeuvre de 1967 ?
Quand LE LIVRE DE LA JUNGLE 2 est sorti, je me suis dit que ce serait merveilleux. Disney dispose de personnages inoubliables et s’ils savent bien les traiter, cela ne peut être qu’un succès. Ce serait aussi une occasion de ressortir ou bien de revoir le premier film. En fait, il s’agit de perpétuer une grande aventure. Rudyard Kipling a créé une histoire formidable, Walt Disney la re-racontée d’une façon incroyablement belle et si on peut continuer à maintenir un tel niveau de qualité, je suis tout à fait pour.
Il est amusant de penser que LE LIVRE DE LA JUNGLE possède une chanson originellement prévue pour MARY POPPINS.
Vous parlez certainement de The Land Of Sand. Elle était prévue en tant que mélodie instrumentale pour une séquence dans laquelle Mary Poppins emmène les enfants dans un voyage imaginaire autour du monde. Il arrivent au milieu du désert du Sahara et c’est là qu’elle se met à la chanter sur cette même mélodie. Mais la séquence a été abandonnée et il nous restait ce thème hypnotique. C’est alors que nous sommes dits que nous pourrions l’utiliser pour Kaa, ce que nous avons fait en changeant simplement les paroles.
Nous vous laissons le mot de la fin.
Je dirais simplement que nous nous sommes avant tout beaucoup amusés à composer les chansons du LIVRE DE LA JUNGLE, et que nous l’avons fait dans des conditions idéales, entourés des meilleurs animateurs et storymen, la plupart disparus aujourd’hui. Mais ils vivent toujours dans mon coeur et les personnages qu’ils ont créés vivront à jamais. Je suis toujours très fier d’avoir fait partie de ce groupe. C’était le dernier dessin-animé supervisé par Walt Disney et il s’est beaucoup impliqué dans chaque aspect de ce projet. On y retrouve tout son humour et sa sensibilité, et c’est pour cela que le film est une telle réussite.
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