vendredi, novembre 28, 2008

LA BELLE AU BOIS DORMANT EN EDITION PLATINUM: Entretien avec l'animateur de Maléfique Burny Mattinson

Maintenant que plus aucun des Nine Old Men n'est présent, et plus le temps passe, il est de plus en plus rare de trouver quelqu'un qui a côtoyé ces artistes Disney ou qui a travaillé avec Walt Disney lui-même sur l'un des grands classique animé. C'est donc toujours une expérience très spéciale que de pouvoir parler à l'un d'entre eux.
Suite à la réédition de La Belle au Bois Dormant en édition DVD platinum et en Blu Ray, j'ai eu le privilège de rejoindre une table ronde organisée par Walt Disney Studios Home Entertainment et de parler avec le légendaire Burny Mattinson de sa collaboration avec Marc Davis sur la méchante du film: Maléfique.
Burny Mattinson est né à San Francisco et se souvient encore de l'impact que la vision du film Pinocchio a exercé sur lui à l'age de six ans. A douze ans, il dessinait déjà des personnages tirés de l'univers Disney et rêvait de devenir animateur de dessins animés. Il a commencé sa carrière chez Disney en 1953, en travaillant au service courrier du Studio. Il avait 18 ans et aucune formation à l'art, mais dans les six mois qui suivirent son embauche, il fit bien plus que délivrer des plis puisqu'il gravit rapidement les échelons de l'animation en devenant in-betweener sur La Belle et le Clochard. Il fut promu assistant animateur sur La Belle au Bois Dormant, poste qu'il conserva pour Les 101 Dalmatiens. Il passa les douze années suivantes en tant qu'assistant d'Eric Larson sur des films tels que Merlin l'Enchanteur, Le Livre de la Jungle et les AristoChats.
En 1972, après avoir terminé un programme de promotion interne, il devient animateur pour Robin des Bois et animateur principal pour Winnie L'ourson. Il travailla ensuite sur les storyboards et les dessins des titres pour Bernard et Bianca et Rox et Rouky, avant de diriger le film nommé aux oscars: Le Noël de Mickey en 1983. L'année suivante, Burny a co-écrit, produit et dirigé Basile, Detective Privé aux cotés de John Musker et Ron Clements.
Il a aussi joué un rôle de conseiller en tant que membre des équipes de conception des histoires des Clasiques Disney Contemporains dont Aladdin, La Belle et la Bête, Le Roi Lion, Pocahontas, Mulan, Le Bossu de Notre Dame, Tarzan et dernièrement le court métrage très réussit de Dingo: How to Hook Up Your Home Theater.
Alors que Disney prépare le retour du genre de films sur lesquels ils ont construit leur héritage, Burny continue de développer de nombreux futurs projets avec les Walt Disney Animation Studios.

Pouvez-vous nous dire quelle fut votre contribution au film et en particulier au personnage de Maléfique?
J'étais l'assistant de Marc Davis, et j'effectuais le suivi du travail pour chaque scène. En fait le travail de mise au net est effectué par une équipe entière d'assistants animateurs. Dale Darnhart et Art Stevens en faisaient partie. Je faisais le travail de finition d'animation derrière Marc.

Avec ce film, Walt Disney voulait changer le coté rond et soft des dessins de ses premiers films animés, en donnant un look plus stylisé. J'ai vu que les décors étaient inspirés des peintures du début de la Renaissance, et que les personnages avaient été conçus pour se mêler correctement avec ces codes. A-t-il été difficile de s'adapter à ce nouveau style?
Oui! Ce fut un long chemin d'apprentissage pour chacun de nous pour dessiner des personnages qui correspondaient parfaitement aux décors dessinés par Eyvind Earle, et ça nous a pris plus de temps pour réaliser l'animation à cause de cela. Dans le style gothique que Eyvind a interprété sur ses peintures de décors, il a utilisé de nombreuses lignes horizontales et verticales. Nos personnages devaient donc avoir les traits et les courbes qui s'adaptaient à ce type de décor. Travailler sur ces fonds nous obligeait à être très stylisés.

Quel est l'aspect le plus difficile lors de la création d'un personnage?
Très certainement, arriver à trouver ce qu'il "veut". Vous avez besoin de savoir ce à quoi il aspire en tant que personnage. Le design est un facteur très important lors du dessin du méchant, qui permettra de le séparer nettement des autres personnages "gentils"... Le fait que les choses sont pointues ou bordées dans le dessin, mais aussi les couleurs, reflètent leurs qualités démoniaques. Une voix est très importante aussi car vous pouvez ainsi entendre leur âme et ça vous aide énormément. En fait c'est une combinaison de tous ces facteurs.

Combien de temps faut-il habituellement pour concevoir un méchant, et plus particulièrement dans le cas de Maléfique?
Ca commence avec la conception de l'histoire, et au travers des différents développements, elle devient de plus en plus nette et son personnage devient plus clair. Dans ce cas ça prend environ quatre ans du concept de l'histoire au film terminé. Sinon pour l'animation proprement dite c'est environ 18 mois.


Le film a été en développement pendant de nombreuses années. Y a-t-il certaines idées sur lesquels ils travaillaient pendant ce temps et que vous auriez souhaité voir dans le film final?
Non, je n'ai pas réellement été consulté dans le développement du film. J'ai juste été impliqué dans l'animation au moment de la production.

Quel fut le principal défi que l'équipe Disney a rencontré pour s'assurer qu'ils avaient un personnage de méchant absolument unique?
De nombreux défis à relever se trouvaient dans l'écriture, et dans le fait que Maléfique était de taille et de corpulence différentes que les bonnes fées. Elle était plus anguleuse, et toutes ses manières ainsi que sa voix contribuaient à ses qualités démoniaques. Sa coiffe était frappante, comme la couleur de son visage, mais aussi le fait qu'elle était habillée de pourpre et noir, couleurs diaboliques. Les trois fées étaient plus à l'aise dans leurs vêtements et plus fluides, alors que Maléfique avait beaucoup de self-control. Tous ces facteurs contribuaient à en faire une méchante mémorable.


Quand je regarde les méchants Disney dans les films, je remarque que de nombreux méchants ont des couleurs mauves dans la palette de couleur choisie, que ce soit pour la peau, les cheveux ou les couleurs de costume. C'est particulièrement vrai dans les anciens films Disney: je pense aux méchants comme la méchante Reine dans Blanche Neige, la diabolique belle mère de Cendrillon, Maléfique, le Capitaine Crochet, Madame Mim, Ursula... Les études montrent que les gens associent le violet à l'envie, l'arrogance et la flamboyance (principalement); Est-ce une coïncidence que ces méchant, pour lesquels l'envie est une part importante de leur coté sombre, ont des couleurs pourpre dans leur palette? Ou est-ce juste une couleur féminine typique, qui semble plus sombre que le rose? Ou y a-t-il une raison commerciale comme j'ai lu une fois que les comics Silver Age se vendaient mieux quand ils avaient de la couleur mauve sur la couverture.
Maléfique n'a jamais été conçue avec la couleur violette au départ. Ce fut en fait une décision de Eyvind Earle de changer la couleur rouge par du violet dans les garnitures de ses habits, pour qu'elle s'intègre mieux à ses décors. Il y a beaucoup de vert dans les décors de Eyvind, spécialement dans la forêt et le château. Et comme le mauve est l'opposé du vert, c'est une couleur complémentaire qui est le meilleur choix pour travailler avec. La raison de l'utilisation du violet sur les autres personnages (Ursula, par exemple) c'est parce qu'elle est dans la mer de couleur verte et que le violet est une fois encore un choix de couleur complémentaire. Mais au delà, le violet est simplement une des grandes couleurs de la palette.

Créez-vous vos personnages en vous appuyant sur des personnes que vous connaissez ou est-ce qu'ils viennent de votre imagination?
Quand nous animons, nous essayons de créer les personnages d'après des personnes réelles quand nous le pouvons. Vous essayez d'ajouter de votre imagination autant que vous le pouvez, mais c'est très variable en fonction de l'histoire et du personnage. Encore une fois, la voix de Maléfique a été énormément influencée par Eleanor Audley, et de nombreux choix que Marc avait fait venaient de sa grande expérience – Il parlait toujours d'observer les gens et de se rappeler leurs manières.

Quelques mouvements des personnages comme ceux d'Aurore, ont été repris d'après une chorégraphie de personnes réelles. Est-ce qu'il y a eu une telle reprise pour Maléfique?
Eleanor Audley a fait quelque prises de vue en tant que références pour le travail de certaines scènes, mais c'étaient vraiment de petite références de travail, car généralement, Marc laissait le personnage fixe, et donc ses mouvements étaient limités car elle était toujours dans un espace confiné et contrôlé.


Dans quelle mesure avez-vous été influencé par la voix d'Eleanor Audley? Et par ses performances filmées?
Eleanor Audley nous a beaucoup influencé. Elle faisait le même type de voix contrôlée qu'elle avait fait pour la marâtre de Cendrillon, qui est délibérément lente, et elle était capable de refléter la malice de son personnage dans le ton de sa voix.

Y-a-t-il eut des modifications par Walt pour le traitement de Maléfique, ou est-ce que la totalité provient de la vision de Marc Davis? Quelles étaient leurs relations de travail sur ce personnage?
Je pense que Marc devait certainement confirmer assez souvent avec Walt les designs et les approches sur la façon de réaliser le personnage, mais la plus grande part de responsabilité du personnage était sur les épaules de Marc, et Walt lui faisait implicitement confiance. Ils avaient des réunions régulières dans lesquelles Walt voulait voir les rough et donner ses commentaires à Marc, et dire si il souhaitait que quelque chose soit modifié. Dans l'essence, Walt avait toujours été le réalisateur du film, mais il donnait juste ses idées aux réunions à ses animateurs pour améliorer les choses. Walt jouait devant eux durant les réunions de travail ce qu'il voulait voir dans les différents personnages et montrer les sentiments et l'ambiance qu'il souhaitait que ses animateurs exécutent ensuite dans les scènes.

Si vous aviez eu à l'époque la charge de créer Maléfique, qu'auriez vous changé?
Rien. Je ne pense pas que j'aurai pu arriver à avoir un aussi bon dessin que Marc. C'est un design parfait, et il a exploré toutes les possibilités. Marc avait beaucoup d'aide des gars du département histoire, mais il a très certainement eut une idée claire en tête de qui serait Maléfique.

Il semble que les scènes de Maléfique sont plus orientées "dialogue" qu'"action". Comment avez-vous joué avec cet aspect du personnage en tant qu'animateur?
Nous lui avons laissé à dessein une image contrôlée et calme et nous avons laissé les dialogues faire le travail pour nous. La raison en est que nous voulions, lors des moments où elle explose, que cela accentue la peur du public. Nous avons conservé son coté doux, sympathique et contrôlé, et là , d'un coup, nous l'avons laissée volontairement exploser.


Dans votre biographie, vous dites "le moins est le plus" en animation. Comment avez vous appliqué ce précepte à Maléfique?
Par le fait qu'elle bouge très peu. Cela donne un message plus fort que si nous l'avions fait bouger autour de la pièce de façon ostentatoire et dramatique. Nous avons conservé ses mouvements confinés dans le but de lui donner un état maléfique, contrôlé et fort.

Comment avez-vous conçu (du coté de l'animation) les rapports entre Maléfique et son animal de compagnie le corbeau?
La raison d'avoir un corbeau était de pouvoir donner à Maléfique une personne à qui parler, sinon elle aurait juste été là à parler dans le vide. Plus tard, nous avons trouvé que le corbeau était un bon accessoire pour sortir et partir à la recherche de Briar Rose, la trouver alors que les gnomes avaient échoué. Le corbeau est aussi un sycophante pour elle.

Y a-t-il eu des discussions pour faire de Diablo, le corbeau de Maléfique, un personnage parlant?
Non, il n'y a jamais eu l'idée de faire ça à ma connaissance.

Comment êtes-vous arrivé à animer sa large cape? Avez vous utilisé des films ou des photos en références pour vous aider à animer le mouvement de cet énorme habit? Etait-ce difficile?
Non, encore une fois, Marc était capable de le faire sans effort. Principalement, il essayait de remplir l'écran avec la cape de Maléfique pour lui donner un impact visuel dramatique. L'intérieur de sa cape et la couleur violette, donnait un effet visuel fort de flammes.

Y a-t-il eut des inquiétudes sur le fait que Maléfique devenait trop effrayante?
Je ne crois pas qu'il ait été question qu'elle devenait trop effrayante. Marc devait certainement la contrôler parfaitement au plus loin de son animation... Je pense qu'avec son bon goût et sa compréhension du personnage il nous l'a offerte de très belle façon. Vous voulez un méchant aussi mauvais que possible, mais vous voulez aussi qu'on apprécie sa façon d'être présenté.

Quels méchants de fiction vous effrayaient étant petit?
Frankenstein! Je me souviens d'être assis dans un cinéma, et de penser qu'il était en train de venir par derrière. L'autre était "The Thing"!

Maléfique et les trois bonnes fées conduisent vraiment l'histoire. Y a-t-il eu des inquiétudes lors de la production de voir les personnages humains devenir trop passifs?
Non , je pense que nous sentons que les humains sont soumis à la destiné, autrement dit, ils ont besoin d'être passif. A part le Prince qui prend le contrôle à la toute fin en devenant plus agressif. Non nous ne nous sommes jamais inquiété de ça car les fées et Maléfiques conduisaient le film, les humains n'étant que des jouets.

Comment l'aspect du ratio écran large du film influence le travail au jour le jour comparé au travail qui était jusqu'alors effectué et basé sur un ratio d'écran standard ?
Cela a causé bien des problèmes, dus au fait qu'au lieu de travailler avec du papier de 16", nous devions travailler avec du papier de 48". Cela nous a considérablement ralentis. Plus la taille de décor est grande, plus l'espace nécessaire à un personnage pour bouger sur scène est important. Nous devions tout mettre sur une seule vue, ce qui veut dire, plus de dessins. Tout était deux fois plus long à faire.

Quelle scène selon vous bénéficie le plus de la technique du Technirama de 70 mm?
C'est difficile à dire car la totalité du film se joue bien dans cet espace. La beauté des décors d'Eyvind Earle prend tout son sens en 70mm. La séquence de la forêt aussi a toujours bien fonctionné. Attendez de le voir en blu-ray, ça ressort merveilleusement!

Que ressentez-vous par rapport au fait que ce soit le premier "classique" Disney a être édité dans un format "haute définition"?
Je me sens excité ! C'est merveilleux, j'attends que tous les classiques soient édités en blu-ray, et La Belle au Bois Dormant est probablement le meilleur choix pour commencer la série. Nous avons vraiment essayé d'en faire un travail d'art quand nous l'avons produit, et maintenant, après l'avoir vu en blu-ray, je me réjouis plus que je ne l'ai jamais été. Maintenant, le public va le voir en blu-ray et c'est une expérience enchanteresse !
Quel est la véritable amélioration de l'image et du son de cette édition platinum par rapport au précédent DVD?
La différence la plus spectaculaire dans l'image est le procédé blu-ray. Etre maintenant capable de voir la belle au bois dormant avec une telle clarté et une telle finesse, en ajoutant le fait que ça a été magnifiquement restauré, c'est une différence spectaculaire par rapport aux sorties précédentes. Le son encore une fois! Il y a une telle clarté dans le son qui a été restauré, que nous n'avions jamais eu auparavant. En d'autres termes, cette toute nouvelle technologie a rendu le film plus grand et meilleur et encore plus merveilleux.

Pensez vous que le virage vers la CG a été une bonne chose, ou partagez vous la vision qu'une partie du charme des anciens classiques Disney a été perdue maintenant que les films sont produits plus rapidement?
Je ne pense pas qu'il y a une différence de temps entre réaliser un film en CG ou en à la main, il y a à peu près la même durée pour le faire, car nous passons énormément de temps dans la conception du développement de l'histoire. Je pense que la méthode de l'animation qui permet de raconter une histoire, n'est pas la chose la plus importante, c'est juste un choix créatif qui vous permet de choisir de quelle façon vous voulez raconter l'histoire. L'histoire elle-même est la partie la plus importante, c'est pourquoi nous passons tant de temps dans le développement de l'histoire.
La Belle au Bois Dormant influence beaucoup les jeunes animateurs d'aujourd'hui. Quel était le film qui vous a influencé à l'époque?
Travailler avec Marc Davis et apprendre les ficelles du métier à travers lui est ce qui m'a le plus servi. Certainement, Pinocchio est le film qui m'a le plus influencé et qui m'a donné envie de faire de l'animation. Chaque film sur lequel j'ai travaillé m'a appris beaucoup (La Belle et le Clochard puis La Belle au Bois Dormant). Tous les films sur lesquels j'ai travaillé avec les 9 Old Men, ont été une telle expérience pour moi car ils avaient tant à offrir. Il y avait tellement d'information sur l'art de l'animation que vous appreniez d'eux directement.

Quelle fut la chose la plus importante que vous avez apprise avec Marc Davis?
Il avait un professionnalisme génial! J'ai essayé d'en profiter un maximum. Il était très calme et je pense qu'il y a ce coté de Marc que j'ai toujours apprécié qui était ce petit gloussement, qui était contagieux et créait le rire autour de lui. Au sujet de l'animation, une des choses qu'il m'a apprise était que " l'animation c'est 75% de réflexion, et 25% d'exécution", et j'ai toujours utilisé ce précepte tout au long de ma carrière d'animateur.

Quelle est votre scène préférée dans La Belle au Bois Dormant?
C'est la scène 31 – séquence 8, qui est la première scène à avoir été filmée. Elle fait 43 pieds de long et c'est la première scène où Aurore est dans la forêt et chante "I wonder, I wonder" en cueillant des mures et en chantant avec les oiseaux. Elle est restée gravée dans ma mémoire, car ce fut la première scène faite pour voir si l'animation fonctionnerait, avec les décors d'Eyvind, et c'était pour Walt le moment critique où il voyait si l'approche était la bonne... Et en fait j'ai dû la refaire plusieurs fois. Marc m'a emmené dans un restaurant du coin, et m'a offert un cake en me disant "Joyeux 31"! lorsque Walt valida la scène pour les couleurs finales!

Maléfique est l'un des méchants Disney les plus sombres. Est-ce que les méchants ont évolués dans le temps, et quel est celui sur lequel vous avez préféré travailler?
J'ai préféré travailler sur tous les méchants. Ce sont les personnages les plus intéressant de l'animation. Je ne pense pas que les méchant ont vraiment changé. Ils ont tous des raisons propres qui les ont conduits à devenir diaboliques. Ils ont chacun leur propre style pour montrer leur méchanceté et dans leur façon de réagir, mais fondamentalement, ils ont tous des intentions diaboliques.

Cinquante ans plus tard, regardez-vous Maléfique différemment de la façon dont vous l'aviez animée?
En fait, je l'apprécie probablement plus maintenant qu'à l'époque. Je pense que c'est une meilleure méchante maintenant qu'au moment de la sortie du film. Parfois vous êtes tellement proche de ces films, que vous vous concentrez sur le travail, et vous ne pensez pas vraiment aux personnages, mais je pense que c'est une vraie méchante corrompue, et elle est faite pour être une vraie méchante!

Une méchante Disney inoubliable, même après cinq décennies!
Le film est devenu un classique et dans ce grand film, Maléfique est une méchante à très forte personnalité. Un classique traverse les âges.

Merci à Scrooge pour sa traduction!