vendredi, octobre 10, 2008

L'ETRANGE NOËL DE MR. JACK EN EDITION COLLECTOR: Entretien avec le réalisateur Henry Selick

Pour le réalisateur Henry Selick, L'Etrange Noël de Mr. Jack fut le premier long métrage, et le prélude à de nombreux autres films acclamés par les critiques. Suite à cette production qui a duré trois ans, il a continué avec un film mêlant animation et prises de vue réelles, tiré du roman de Roald Dahl: James et la pèche géante, film qui a d'ailleurs gagné le premier prix au festival d'Annecy de l'animation internationale en 1997. Il a ensuite dirigé Monkeybone, une fantaisie à propos d'un dessinateur emprisonné dans sa propre création. Selick, qui a continué d'explorer de nouveaux espaces dans l'animation, a créé récemment les séquences animées de La Vie Aquatique de Steve Zissou pour Wes Anderson et a dirigé aussi un film d'animation numérique fondé sur sa propre adaptation de Coraline, un livre best seller pour enfants de Neil Gaiman, qui a remporté un Hugo.
Après ses études à l'université de Rutgers, à l'université de Syracuse, et la St Martin's School of Art à Londres, Henry Selick s'est finalement inscrit à la Cal Arts dans le cadre du premier programme d'animation de personnage, en compagnie de John Lasseter, John Musker et Brad Bird. Il a étudié parallèlement l'animation expérimentale avec Jules Engel et créé deux films Phases et Tube Tales nommés pour un Academy Award des Etudiants. Il fut plus tard engagé par Disney et fut animateur pour Rox et Rouky, sous la direction de Glen Keane. Selick a aussi écrit produit, dessiné et dirigé de nombreux spots de publicité qui restent gravés dans les mémoires.
Il revient avec nous sur le film qui a lancé sa carrière.
Non, vous ne rêvez pas, c'est noël avant l'heure!

Vous avez commencé votre carrière comme "inbetweener" (le dessinateur qui dessine toutes les images entre deux images clefs dessinées par le dessinateur principal NdT) et animateur débutant sur Rox et Rouky. Qu'est-ce qui vous a fait évoluer vers l'animation image par image?
En fait j'avais déjà fait de l'animation "image par image" avant de travailler sur Rox et Rouky, y compris avec quelques personnages grandeur réelle pour un de mes films en indépendant. En travaillant chez Disney j'ai apprécié l'animation 2D mais l'image par image est un besoin viscéral et ce que j'ai toujours eut envie de faire.

Que voulez-vous dire par "besoin viscéral"?
J'aime tous les types d'animation et celle qui est probablement la plus belle est l'animation traditionnelle dessinée à la main, celle pour laquelle Disney est connu et reconnu. L'image par image à un certain "grain" et est remplie d'imperfections et il y a en plus une vérité fondamentale, qui est que ce que vous voyez existe réellement, même si c'est animé à la main, 24 fois pour une seconde. Cette vérité est ce que je trouve le plus attractif dans l'animation en image par image.

Quel est le film en image par image qui vous a impressionné quand vous étiez enfant et qui vous a amené vers cette carrière?
Les premiers Harryhausen et en particulier: Jason et les Argonautes. J'ai aussi adoré Le septième voyage de Sinbad, avec les meilleurs cyclopes qui aient été produits. En dépit d'une qualité un peu bancale, ils possèdent une réalité indéniable. Les monstres de Harryhausen possèdent tout simplement un réalisme merveilleux.

Comment avez vous intégré initialement le projet de l'Etrange Noël de Mr. Jack?
Au début des années 80 je travaillais avec Tim chez Disney. C'est à ce moment qu'il a conçu le poème et l'idée que Jack Skellington prenant possession de Noël. Le sculpteur Rick Heinrichs avait les premiers dessins des personnages originaux dessinés par Tim (Jack, Zero et Sandy Claw) et avait créé de très jolies maquettes qui montraient ce que cela pouvait donner en personnage de film d'image par image. Cela a été envoyé au départ à Disney pour un projet d'émission spéciale à la télé, mais le projet a été rejeté. J'avais alors déménagé en Californie du nord, où j'ai travaillé comme artiste storyboard et créateur de courts métrages d'image par image (pour des publicités et pour MTV). Pendant que Tim remportait de grands succès avec des films avec des acteurs réels, j'ai reçu un appel de Rick me disant qu'il avait quelque chose de très important à me dire en personne. Il a pris l'avion pour San Francisco et m'a informé que Tim était en train de préparer L'Etrange Noël de Mr Jack, et qu'il me voulait pour le diriger. J'ai donc rencontré Tim et Danny Elfman ainsi que la petite équipe avec qui je travaillerais en devenant d'un jour à l'autre superviseur sur un long métrage.


Quels sont les rapports qui unissent L'Etrange Noël et Vincent, le court métrage offert en bonus dans le DVD?
Vincent est le premier film en image par image de Tim qu'il a fait avec Rick Heinrichs. Il a un look frappant, ainsi qu'un design audacieux. En fait, c'est la base à partir de laquelle Tim a développé le coté artistique de ses personnages et qui a influencé le look de l'Etrange Noël de Mr Jack.


Y-a-t-il eut au départ de la résistance à faire l'Etrange Noël en image par image au lieu de le faire en dessin animé classique sur celluloïd?
Au début, il y eu de la résistance pour tout. Quand Tim a pour la première fois donné une ébauche à Disney au début des années 80, il y eu de la résistance à lancer ce projet quelle qu'en soit la façon de l'animer. Mais dix ans plus tard, quand le film fut effectivement fait, il n'a jamais été question de le faire autrement qu'en image par image. C'est que, tout simplement, Tim ne le concevait que comme cela.

Comment avez-vous formé votre équipe?
Toute animation est un travail intensif, et à partir de là ce que j'ai fait ne fut pas plus compliqué que ce que je faisais auparavant. La petite armée se composait d'environ 200 personnes. A cause de la grande quantité de talents et d'habiletés qu'elle renfermait, il y avait tous les jours de quoi découvrir quelque chose de passionnant et de génial de telle sorte qu'un nouveau souffle revigorait régulièrement ce long voyage de production. Nous avons fait appel à un département d'effets de Disney à Burbank pour créer la neige toute simple qui tombe à la fin du film, mais à part ça tout fut fait à la main à la maison.

Joe Cockley a indiqué que Tim Burton et vous aviez pris bon nombre de personnes de l'équipe du film Gumby. Est-ce le cas?
Dans les années 80, il y eut un revival de Gumby par Art Clokey et une nouvelle série TV a suivi qui a attiré de nombreux jeunes animateurs d'image par image en Californie. La plupart des animateurs de l'Etrange Noël provient de ce groupe. Mais le projet de Gumby était terminé depuis près de trois ans, donc nous n'avons "pris" personne.

Comment étaient vos relations de travail avec Tim Burton?
Travailler avec Tim était génial. il était venu avec une idée brillante, le dessin des personnages principaux, il avait l'histoire, et Danny Elfman pour écrire de superbes chansons. Il a mis le projet sur pied et s'est effacé et nous a regardé évoluer avec. Tim, qui faisait deux films avec acteurs réels à Los Angeles alors que nous travaillions sur l'Etrange Noël à San Francisco, est resté dans le processus tout au long de la création, supervisant les storyboards et l'animation. Quand nous avons terminé le film, Tim est venu avec son monteur Chris pour peaufiner le film de fond en comble et faire les ajustements nécessaires notamment en rendant Am, Stram et Gram plus mignons.

Pensez vous que rester à San Francisco pour faire le film vous a été bénéfique, plutôt que d'être à Burbank où vous auriez pu avoir quelqu'un derrière votre épaule détruisant tout ce que vous étiez en train de créer?
Etre à San Francisco a protégé le film des "bien pensant"


A quel moment dans le process, Oogie Boogie fut-il développé? Dans le poème original, Jack est sans aucun doute à la frontière du côté diabolique... Il me semble qu'avoir Oogie a permis de développer des choses mais aussi de conserver Jack du bon côté.
Oogie a commencé en ayant la taille d'un oreiller, et pas si diabolique ou effrayant que ça. Mais plus l'histoire se développait, plus j'ai ressenti la nécessite de le faire grandir à la fois en taille et en importance dans l'histoire. Finalement la chanson de Danny Elfman pour Oogie Boogie a déterminé définitivement son personnage comme LE méchant de l'histoire et le rôle de Jack est devenu celui du héros mal conseillé.
Comment avez vous travaillé avec ce personnage?
C'était une énorme marionnette, très difficile à bouger, c'était presque comme s'il essayait de vous repousser quand vous vouliez l'animer.

Y a-t-il eut un personnage créé pour l'Etrange Noël que vous avez véritablement apprécié mais qui n'a jamais dépassé le stade de la conception?
Non, la difficulté fut de remplir cette ville. Nous avons utilisé tout ce qui nous est venu en tête.
Vous avez expliqué une fois que "l'homme à la larme" avait dû être revu car il était trop effrayant au départ.

Y a-t-il eut d'autres séquences qui ont du être modifiées pendant la production parce qu'elles étaient trop impressionnantes?
Non, c'est en fait la seule chose qui a été modifiée.

Quel est votre personnage favori de l'Etrange Noël?
Celui duquel je me sens le plus proche est Jack Skellington, car en tant que réalisateur vous devez souvent mimer les différents personnages pour vos animateurs, et je ressemble plus à Jack qu'à aucun autre personnage. Je pense que la plupart de mes gestes se retrouvent en Jack.

Quelle fut la scène la plus compliquée à effectuer?
En fait, d'une certaine façon, toutes les parties d'un film image par image sont des défis. Toutefois il y a eu plusieurs scènes particulièrement difficiles à mettre en œuvre, et l'une d'elle commence quand Jack part dans le ciel avec ses Rennes Squelettes, vole et descend après s'être fait tirer dessus puis atterrit dans les bras de la statue de l'ange dans un cimetière, tandis qu'il commence à chanter une chanson et que la caméra tourne continuellement autour de lui. La chanson d'ouverture du film fut aussi un énorme défi car elle présente tous les monstres d'Halloween Town aux spectateurs.

Comment avez-vous réussi à obtenir autant de fluidité dans votre animation? Avez-vous utilisé d'autres techniques en plus de l'image par image traditionnelle à la main?
Nous n'avons pas nécessairement ce sentiment positif à propos de notre travail, alors, merci beaucoup de votre compliment! Nous avons, à la base, fait pareil que pour le film original King Kong ou que pour chacune des créatures de Ray Harryhausen.

Est-ce que l'image par image vaut tous ces efforts dans une industrie obsédée par les effets spéciaux graphiques informatiques?
Les gens auront toujours envie de regarder des dessins effectués par une main humaine avec sa façon de faire propre à chaque dessinateur. C'est pourquoi, alors que Ray Harryhausen tendait à faire une animation parfaitement fluide, c'est en fait les petites imperfections dans son travail qui lui donnent une âme et qui font que ces animations restent gravés dans nos mémoire
A quel point le procédé de direction dans un film image par image est-il différent d'une direction d'un film avec acteurs réels ou même d'un film d'animation classique?
Diriger un film en stop motion et en fait une combinaison entre diriger un film avec acteurs réels et diriger un film d'animation classique. Nous avons un vrai plateau, de vrais éclairages de vrais caméras. Il y a un département des costumes, un département coiffure, et nos marionnettes sont les acteurs. Et comme dans l'animation classique, tout est divisé en morceaux que l'on peut diriger, éditer en storyboard avant que le film soit fait. Et finalement on capture une image pour chaque position comme dans l'animation traditionnelle.
Pensez-vous que l'Oscar du meilleur film d'animation fait du tort ou du bien à ce genre de médium?
Du bien!

Quelle est la plus grande leçon que vous avez tiré de l'expérience L'Etrange Noël de Mr Jack?
Lorsque c'est possible: travailler toujours avec un génie comme Tim Burton, qui non seulement est créatif mais qui a aussi la poigne suffisante pour protéger le film de l'industrie et du système des studios.
Est ce que l'absorption de l'Etrange Noël par la pop culture vous a surpris (comme les jeunes gothiques portant des ceinture Jack, etc.)
15 ans après la sortie du film, j'ai l'habitude de voir des Jack et Sally partout. Mais ceci ne s'est pas passé immédiatement. Il a fallu des années pour que le culte de nos premiers spectateurs fasse passer le phénomène dans la culture pop. Lors de ce dernier Halloween, nous avons des filles qui sont venues taper à la maison en costume "Etrange Noël" et ma femme et moi leur avons montré un des Jack original et les Rennes Squelettes qui sont dans notre bureau. Cela les a beaucoup touchées et elles hurlaient de joie, les mains pleines de bonbons en partant toutes joyeuses!

Ne trouvez vous pas ironique que l'Etrange Noël soit devenu la propriété de Disney quand il fut originellement sorti sous le label Touchstone? A quel moment avez-vous vu Disney changer son appréciation au film pour se l'approprier pleinement?
Oui. l'Etrange Noël était trop différent de ce que Disney produisait avec succès. Bien que je ne pense pas que Walt Disney lui-même aurai eut un problème à labelliser le film "Disney". Il n'y a qu'à regarder des séquences de Fantasia, la Légende de Sleepy Hollow, les monstres de Ward Kimball dans La Belle au Bois Dormant, etc., et vous verrez que les personnages de l'Etrange Noël portent en eux les mêmes traditions. Lorsqu'il y a quelque temps (environ sept ans), la Haunted Mansion à Disneyland fut transformée en Haunted Mansion Holiday, nous avons alors sentit que nous étions réellement appréciés par le label Disney.


Avez-vous déjà envisagé de revenir au monde de l'Etrange Noël?
Il y a eu des discussions sur une suite possible. Quand ces discussions ont eu lieu il y a environ sept ans, il était alors demandé de faire une suite en CG. Je suis heureux que ça n'aie pas eu lieu. Mais s'il faut faire une suite, vous admettrez qu'il y a d'autres grandes fêtes que Jack pourrait avoir envie de s'approprier.

Quel sera le prochain pas dans la technologie image par image? Nous avons déjà lu certains articles sur la nouvelle caméra digitale stéréoscopique que vous utilisez sur Coraline. Quelle différence y aura-t-il à la fin par rapport à l'Etrange Noël?
Filmer en stéréoscopie vous permet d'obtenir plus de ce qu'il y a là en vrai sur le plateau de tournage, juste un peu plus de sens de la réalité pour ce médium: ce n'est pas des images qui sont enfermées dans un ordinateur ou ce n'est pas une série de dessin: c'est une vraie scène, un plateau de cinéma avec des marionnettes.


Souhaitez vous explorer d'autres médiums dans votre travail ou l'animation en image par image restera-t-elle votre unique champ d'action?
J'étais un animateur en 2D chez Disney et j'ai fais quelques travaux en CG. Mais je préfère continuer avec l'animation en image par image.

Les personnes qui ont dirigé des films en 3D/CGI m'ont indiqué que les artistes des films image par image ont plus de facilité à s'adapter à la CGI que les animateurs traditionnels. Pensez-vous que ce fut le cas?
C'est simplement parce que ce que nous filmons existe réellement. Vous avez donc immédiatement un retour et vous pouvez faire les ajustements nécessaires.
Seriez-vous prêt à faire un court métrage pour Small and Creepy, la nouvelle compagnie de la scénariste de l'Etrange Noël, Caroline Thompson?
Bien sur! J'aimerais beaucoup faire un court métrage pour la compagnie de Caroline Thompson. Elle a fait du très bon travail en écrivant l'histoire du film à partir des musiques de Danny.

Dans combien de temps sortira Coraline?
Nous aurons terminé l'animation sur Coraline dans moins d'un mois et nous avons planifié une sortie pour février 2009.

Qu'est-ce qui vous a plu dans l'histoire de Coraline?
C'est un conte de fée sombre et moderne qui parle des premières pensées de chaque enfant: "Je souhaiterais avoir d'autres parents". Ca et les yeux en boutons.

Est-ce que la version filmée de Coraline sera proche du livre de Neil Gaiman?
La version filmée de Coraline est très proche du ton et de l'esprit du livre. Dans le passage du livre au film, il y a forcément des ajustements à faire au niveau de l'histoire et des personnages. La principale préoccupation que j'ai toujours eue en tête, est que je ne pouvais pas décevoir les lecteurs du livre, et, bien que certains détails aient changé ainsi que l'ordre des séquences, je pense que j'y suis arrivé.

A quel point votre expérience sur l'Etrange Noël a influencé votre projet actuel Coraline? Est-ce que le style visuel et esthétique de l'Etrange Noël peut être comparé à celui de Coraline?
Vous bâtissez sur ce que vous connaissez, donc c'est sans aucun doute qu'il y aura des similarités entre les deux projets. De plus il y a beaucoup de membres de l'équipe qui ont travaillé sur Coraline et qui avaient travaillé auparavant sur l'Etrange Noël. Nous avons tous évolué et notre esthétique visuelle est finalement différente maintenant. Vous verrez de la belle animation comme celle de l'Etrange Noël, un peu comme une cousine de l'Etrange Noël, plus comme une seconde cousine. La dernière chose que je souhaiterais faire serait d'essayer de copier un film classique que j'ai dirigé auparavant.

Comment compareriez-vous l'adaptation de l'histoire de Neil Gaiman dans Coraline avec l'adaptation des dessins de Tim Burton dans l'Etrange Noël?
Je pense qu'autant Tim que Neil sont très imaginatifs et sont de réels créateurs. Dans le cas de Tim, c'est un artiste visuel donc il a veillé à ce que le film ressemble à sa sensibilité. Neil n'est pas un artiste visuel, donc j'ai créé l'image visuelle de Coraline, mais en termes de sensibilité, je pense qu'il y a un peu plus de fantaisie dans le travail de Tim, et un peu plus de choses douces-amères, de plaisir dans l'horreur, mais je devrais probablement exclure Sweeney Todd. Neil est un peu plus sombre, primaire comme un conte de fées des frères Grimm.

Quels sont les changements qui sont apparus dans votre façon de filmer entre l'époque de l'Etrange Noël et celle de Coraline?
Principalement, c'est la capacité à capturer des images dans un ordinateur pendant que vous tournez. Quand nous avons fait l'Etrange Noël, nous pouvions capturer au total deux images. Maintenant vous pouvez filmer la scène entière et la rejouer pendant que vous animez. Cela assiste l'animateur mais en même temps ralentit le processus, car ils vérifient tout chaque fois qu'ils tournent une nouvelle scène. Les ordinateurs ont ralenti ce qui était déjà un processus extrêmement chronophage.

Est-ce qu'un film comme l'Etrange Noël est naturellement parfait en haute définition ou est-ce que le transfert et le remastering ont demandé beaucoup de travail?
En fait le film fut originellement filmé en 35mm et chaque image est parfaite sans aucun défaut, donc le matériel source est déjà en haute définition, plus qu'un film standard, donc le mastering n'est pas du tout compliqué.

Le DVD rendait déjà l'animation très claire. Quels sont les nouveaux détails que nous pourrons remarquer avec la version Blu-Ray?
Les détails qui vont ressortir sur le Blu-ray sont par exemple lorsque nous avons essayé de donner de la texture à tous les personnages et les fonds, comme s'ils étaient des gravures, ainsi vous verrez les bandes sur le costume de Jack qui sont peintes à la main, et les collines derrière ont aussi des textures faites main qui leur avaient été intégrées. Vous verrez aussi des détails additionnels comme par exemple les habits de Sally, les insectes à l'intérieur d'Oogie Boogie. Regardez dans les coins sombres, il y a des détails cachés qui ne sont jamais ressortis sur les précédents DVD et qui seront visibles sur le Blu-ray.

Combien de marionnettes originales avez-vous chez vous?
La principale que j'ai est Jack habillé en Père Noël sur son traîneau avec ses Rennes Squelettes conduits par Zero. C'est disposé en évidence dans mon bureau, que quelques "trick or treaters" peuvent voir si et seulement si ils sont habillés avec un costume de l'Etrange Noël!


Merci à Scrooge pour sa traduction, ainsi qu'à Mac McLean.