LE SORTILEGE DE CENDRILLON EN DVD : Entretien avec les auteurs des chansons Michael Weiner et Alan Zachary
Il faut dire que ces deux jeunes compositeurs font depuis quelques années des débuts fulgurants, au carrefour de Broadway et du dessin-animé.
Après avoir signé une sublime comédie musicale pour Disney Cruise Line, Twice Charmed, ils renouent aujourd’hui avec l’une de nos princesses favorites en écrivant de concert les chansons du Sortilège de Cendrillon.
Rencontre avec deux étoiles montantes, déjà très haut dans le ciel…
Comment votre duo s’est-il formé ?
MW) En fait, Alan et moi nous sommes rencontrés au lycée et nous nous sommes découverts un intérêt commun pour la musique et l’écriture de chansons pour l’animation et le théâtre musical. Nous avons toujours été de grands fans des films Disney. C’est ainsi qu’à 17 ans, nous avons décidé d’écrire ensemble un scénario avec six chansons pour une comédie musicale animée.
Qui sont vos compositeurs Disney préférés ?
AZ) Avant tout, les frères Sherman, qui ont composé entre autres les chansons de Mary Poppins. Il y a aussi Alan Menken, Howard Ashman et Stephen Schwartz.
Comment travaillez-vous tous les deux ?
MW) Alan et moi écrivons ensemble paroles et musique, dans la grande tradition des frères Sherman.
AZ) Habituellement, nous nous asseyons ensemble et nous discutons de la façon dont la chanson devrait fonctionner à l’intérieur de l’histoire que nous racontons. Puis surgissent des suggestions de titres, de paroles ou de style. Le plus souvent, nous écrivons les paroles en premier. Ensuite, nous nous mettons au piano ou commençons à chanter une mélodie, et c’est ainsi que se crée la chanson.
Monsieur Weiner, vous êtes également acteur.
MW) En effet. J’ai grandi à Los Angeles où j’ai suivi des cours de comédie. Cela m’a permis de jouer dans pas mal de séries télé, et également dans des films comme Mr. Saturday Night de Billy Crystal. J’aime beaucoup jouer, mais aujourd’hui, j’écris davantage.
Pensez-vous que votre expérience d’acteur peut vous aider à mieux exprimer les sentiments dans votre musique ?
MW) Absolument. C’est exactement la même chose. Quand Alan et moi commençons à écrire une chanson, avant même d’écrire la moindre note de musique ou la moindre parole, nous discutons beaucoup à propos du personnage et du moment où la chanson devra apparaître dans le film. Une chanson pénètre vraiment la psychologie d’un personnage et aide à faire avancer ou mieux comprendre l’histoire. C’est quelque chose que Walt Disney faisait mieux que quiconque. Il avait compris comment la musique peut participer de la narration d’une façon unique et irremplaçable.
Comment êtes-vous arrivés dans le monde de la comédie musicale ?
AZ) Nous avons rencontré un exécutif de New Line Cinema qui avait été impliqué dans la production de Hairspray et The Wedding Singer à Broadway, et il nous a demandé d’écrire la musique de la version scénique de Secondhand Lions, sur laquelle nous travaillons encore actuellement. Tout s’est passé par des rencontres.
Comment en êtes-vous venus à travailler pour Disney ?
MW) C’était sur Cendrillon 2. Nous connaissions quelqu’un qui travaillait sur le film et il nous a demandé de réaliser une démo de chanson pour le projet, et cette chanson a fini par être intégrée au film : ce fut Follow Your Heart. C’est alors que nous avons commencé à travailler sur un projet de spectacle appelé Twice Charmed pour Disney Creative Entertainment, qui est actuellement donné dans le cadre des croisières Disney (Disney Cruise Line). C’est Anne Hamburger qui dirige cette division, et qui produit des spectacles pour tous les parcs Disney du monde.
Dans le même temps, vous avez participé à un certain nombre de projets pour la vidéo. Pouvez-vous nous en parler ?
MW) A l’occasion de l’édition spéciale d’Alice au Pays des Merveilles en dvd, nous avons arrangé et produit une chanson supprimée du film appelée I’m Odd. Elle devait être chantée par le Chat Chafouin. La partition a été retrouvée dans les archives Disney et on nous a demandé de venir pour créer le tout premier enregistrement de cette chanson que l’on peut entendre pour la première fois dans les bonus du dvd.
AZ) Nous avons également travaillé sur Mickey-Les Trois Mousquetaires et Rox et Rouky 2 en tant qu’arrangeurs et consultants. Plus précisément, nous avons aidé les créateurs du film à imaginer comment les chiens de Rox et Rouky 2 pouvaient chanter, et nous avons arrangé des chansons country pour un chœur « canin ». Et sur Les Trois Mousquetaires, nous avons aidé à construire le medley des Pirates de Penzance.
Vous avez également travaillé pour les parcs Disney.
MW) En effet. C’était avant, pendant et après Twice Charmed. Nous avons écrit deux chansons pour le 20e anniversaire de Tokyo Disneyland, Join the Party et Any Dream is Possible. Ces chansons étaient interprétées dans un spectacle donné devant le château intitulé Mickey’s Gift of Dreams. Nous avons également écrit une chanson pour le 5e anniversaire de Tokyo DisneySea, Sailing Away.
AZ) Toutes les expériences que nous avons vécues dans le cadre des parcs Disney ont été vraiment très enrichissantes et passionnantes. Nous sommes de très grands fans des parcs Disney et cela a toujours été l’une de nos ambitions d’écrire le prochain Yo Ho (A Pirate’s Life for Me) ou le prochain It’s A Small World. Ce qui fait qu’avoir l’opportunité de pouvoir créer des chansons dans ce cadre a vraiment été un rêve devenu réalité !
MICHAEL & ALAN SONT DANS UN BATEAU…
Quels furent les origines de Twice Charmed ?
MW) Anne Hamburger est venue nous voir pour nous demander de développer un spectacle basé sur l’histoire de Cendrillon, avec une nouvelle approche, ce qui permettrait d’avoir de nouvelles chansons. Alan et moi avons alors lancé des idées, parmi lesquelles celle d’un voyage temporel au cours duquel la Belle-Mère et ses filles remonteraient le temps pour briser la pantoufle de verre de Cendrillon. Nous avons présenté cette idée, tout le monde l’a aimée et c’est ainsi que nous avons été engagés pour développer le reste du spectacle. Tout cela a duré près d’un an et demi, le temps de l’écrire, de lancer un workshop à Los Angeles et de faire venir un metteur en scène de New York pour s’occuper de la direction du show.
Vous n’êtes donc pas seulement paroliers et compositeurs…
AZ) Non, nous sommes également auteurs du livret.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Twice Charmed, qui diffère quelque peu de celle du Sortilège de Cendrillon ?
AZ) On retrouve dans les deux cas l’idée du voyage dans le temps de la Belle-Mère et de ses filles, et le fait que Cendrillon n’a plus aucune preuve que c’était elle la jeune fille du bal. Mais la principale différence entre le film et la comédie musicale tient au fait que dans notre spectacle, la Belle-Mère a un parrain magicien –l’opposé de la Fée-Marraine de Cendrillon-, Franco Di Fortunato. C’est un tout nouveau Vilain Disney créé spécifiquement pour ce spectacle, et c’est lui qui permet à Lady Tremaine et ses filles de voyager dans le temps.
Mais ce n’est pas le seul sortilège opéré par Franco. Il fait également rétrécir Cendrillon, qui se retrouve de la taille d’une souris !
MW) En effet. C’est une nouvelle épreuve que doit affronter Cendrillon avant de retrouver son Prince, et c’est à ce moment que tous les éléments scéniques deviennent immenses pour mieux souligner la petitesse de Cendrillon, qui se retrouve alors de la même taille que ses amis, Jack et Gus.
AZ) Cette idée est née d’une nécessité car nous avions besoin des souris dans notre spectacle et cela posait problème au niveau des rapports de taille car nous voulions avoir Cendrillon et les souris dans la même scène, en sachant que ces souris devraient être de vrais acteurs. En réduisant la taille de Cendrillon, on pouvait la faire dialoguer de façon crédible avec les souris, et jouer sur la taille des décors. Nous avons alors imaginé un sortilège lancé par le Parrain afin que le Prince ne puisse jamais retrouver Cendrillon. C’était donc une nécessité, et il se trouve que cela a vraiment apporté au spectacle.
On retrouve dans Twice Charmed de nombreuses citations des chansons composées pour le film original. Comment les avez-vous intégrées dans votre comédie musicale ?
AZ) Nous savions qu’il fallait rester fidèle à la musique du film original, à son romantisme et à son humour en ce qui concerne les souris. Dans le même temps, il fallait composer de nouvelles chansons qui plaisent à un public actuel ; en quelque sorte marier l’ancien et le nouveau. Pour ce faire, nous avons essayé dans nos chansons de trouver un équilibre entre des harmonies classiques, plus disneyennes, et des choses plus modernes, en faisant en sorte que le passage d’un style à l’autre ne se voie quasiment pas.
Le spectacle s’ouvre sur All Because of a Shoe, qui fait le lien entre l’ancienne et la nouvelle histoire en quelque sorte.
MW) D’un côté, cette chaussure a une grande importance car c’est celle du film original, mais en même temps, nous nous sommes posé la question de savoir, s’il n’y avait pas eu cette chaussure, est-ce que le Prince aurait reconnu Cendrillon ? Nous en sommes arrivés à la conclusion que la pantoufle n’était pas tout. C’est grâce à qui elle est au plus profond d’elle-même, que Cendrillon parvient à retrouver son Prince. C’est ce parcours au cours duquel elle apprend à trouver sa vraie identité et à croire en elle que raconte notre spectacle. Qu’elle soit une servante ou une princesse, sa force, c’est qui elle est dans son cœur.
L’univers musical de Franco est plutôt le jazz, avec It’s Never Too Late.
AZ) Avec Franco, nous voulions un personnage qui ait une personnalité d’homme de spectacle, de showman, quelqu’un de séduisant et d’entraînant, afin de convaincre la Belle-Mère et ses filles de remonter le temps. Pour cela, nous nous sommes dit qu’un jazz dans la veine d’Henry Mancini, un jazz des années 60 à la Frank Sinatra, pourrait parfaitement convenir à ce personnage à la séduction diabolique.
MW) Et Disney a toujours été connu pour faire appel à toutes sortes de styles différents pour dépeindre ses personnages –je pense notamment à Ursula, avec sa chanson très « Kurt Weil »-, et ce nouveau méchant était l’occasion d’explorer un nouveau style dans le monde de Cendrillon.
Pendant ce temps, tout le royaume se prépare à la joie du mariage prochain du Prince avec Cendrillon, avec la magnifique In A Moment.
AZ) Nous avons beaucoup apprécié cette opportunité de dépeindre cette anticipation de ces changements dans les vies de tous les personnages de cette histoire.
Après la disparition de Cendrillon (qui a rapetissé), le Prince part à sa recherche avec Chasing A Dream.
AZ) Le Prince ne peut plus attendre pour retrouver la jeune fille du bal. Les recherches du Grand Duc n’ont rien donné et il décide de prendre les choses en main, au grand regret du Roi, son père. C’est alors qu’il s’enfuit du château, poursuivi par les gardes, pour retrouver son rêve, qui n’a rien à voir avec les Belles-Sœurs qui débarquent au palais. Ce fut aussi l’occasion d’exprimer les opinions des sujets du royaume à son sujet. Certains pensent qu’il devrait rester chez lui, écouter son père, et se préoccuper davantage de son devoir que de ses amours, tandis que d’autres pensent qu’il a raison.
Believe In Me, chantée par Cendrillon, apporte un nouvel éclairage à sa personnalité dans une chanson extraordinairement forte et lyrique.
AZ) Anne Hamburger et sa division voulaient vraiment une Cendrillon du 21e siècle.
MW) Une Cendrillon qui puisse prendre conscience de sa beauté intérieure, quelque chose qui va bien au-delà de la pantoufle, de la robe et de tout ce que sa Fée-Marraine pourrait lui apporter. Ce n’est que si Cendrillon croit en elle-même que le Prince pourra la reconnaître, reconnaître sa beauté intérieure, sans les atours de Princesse sous lesquels il l’a connue, au bal.
AZ) Believe In Me est en fait a première chanson que nous avons écrite pour ce spectacle et que nous avons présentée en même temps que le livret à Disney. Nous leur avions présenté l’histoire, et nous avions une actrice qui leur a chanté cette chanson, car pour nous c’est vraiment le cœur de cette nouvelle aventure. C’est donc cette chanson qui a rendu possible ce projet.
Quelles sont les différences entre Broadway et un bateau ?
MW) C’est très complexe sur un bateau. Vous avez à la fois toutes les contraintes liées à la production d’un spectacle plus toutes les contraintes d’être sur un bateau qui vogue sur la mer. Et cela s’est ressenti dès la Première. Ce jour-là, il y avait du roulis, le bateau tangait, et il a fallu décaler la Première, attendre que le navire soit stable. De plus, la production, et notamment les décors, devaient prendre en compte le type de scène qu’il y a sur le bateau, et s’adapter à ces conditions. Car on donne d’autres spectacles dans la même salle, et il fallait s’intégrer dans cet ensemble pré-établi. Ce fut très complexe.
AZ) Mais le tout a été fait de façon tellement professionnelle que, lorsque vous êtes assis dans ce théâtre, vous jureriez être à Broadway, sur la terre ferme ! C’est vraiment une production de première classe.
MW) Disney a mis les petits plats dans les grands pour ce spectacle !
Quels sont les rapports entre Twice Charmed et Le Sortilège de Cendrillon ?
MW) Il y a l’idée de voyage dans le temps, et le fait que nous avons écrit les chansons. Pour le reste, les deux projets ont été élaborés simultanément, sans relation a priori entre les deux productions. Cela faisait presque deux ans que nous travaillions à Twice Charmed quand l’équipe du Sortilège de Cendrillon nous a contacté pour composer les chansons de leur film. Pour nous, la relation s’est arrêtée à cela.
THE DREAM THAT YOU WISH WILL COME TRUE…
Si vous le voulez bien, évoquons ensemble les chansons du Sortilège de Cendrillon. Le film commence par Perfectly Perfect, une véritable chanson d’introduction dans la veine des Menken des années 90
MW) Merci de cette référence à Alan Menken. Pour nous, une ouverture comme Belle dans La Belle et la Bête est un véritable modèle du genre. On y retrouve tous les personnages et déjà l’idée de l’intrigue, le tout de façon brillante et divertissante.
AZ) Nous voulions ouvrir Le Sortilège de Cendrillon par le premier anniversaire de mariage du Prince et de sa Princesse. Nous avons appelé notre chanson Perfectly Perfect parce qu’ils viennent de passer ensemble une année parfaitement parfaite ensemble. Dans le même temps, on retrouve la Belle-Mère et ses filles qui viennent de connaître une année « parfaitement misérable » : Cendrillon s’est mariée, et elles n’en ont rien tiré. Nous avons joué sur cette même idée, vue sous des perpectives différentes. Puis, à la fin de la chanson, Anastasia découvre que c’est grâce à la magie de la Fée-Marraine que Cendrillon est parvenue à trouver son Prince. Elle s’empare de la baguette magique, et songe que la vie pourrait être enfin parfaite pour elle… La perspective s’inverse alors totalement.
Il y a également quelque chose de Belle dans More Than A Dream, lorsque Cendrillon sort de la maison et que la caméra tourne autour d’elle au milieu des champs.
MW) Je vois que vous faites référence à la reprise de Belle, et vous avez raison. Le moment où le personnage principal chante ses rêves et ses espoirs est en quelque sorte un passage obligé dans les comédies musicales, et Le Sortilège de Cendrillon n’y fait pas exception. A partir de là, c’était l’occasion idéale de rendre hommage aux plus grands moments du genre, et cette chanson d’Alan Menken en fait absolument partie !
More Than A Dream est aussi reprise dans le film, ce qui fait d’elle votre thème principal d’une certaine façon.
MW) Comme Believe In Me dans Twice Charmed, More Than A Dream est le moment où Cendrillon parle pour elle-même.
AZ) C’est un peu comme A Dream Is A Wish Your Heart Makes dans le film original : elle parle de ses rêves et de ses espoirs. Avec More Than A Dream, nous voulions reprendre cette idée, en la poussant un cran plus loin, en considérant que sa vie peut être plus qu’un rêve. C’est ce qui la pousse à sortir et affronter son destin.
La troisième chanson est Anastasia’s Theme.
AZ) En fait, il s’agit d’une reprise d’une section de Perfectly Perfect dans laquelle Anastasia surprend Cendrillon et le Prince et chante son désir de trouver tout comme elle le véritable amour. Cette reprise signifie que maintenant, elle a ce que Cendrillon avait.
Cette chanson est très courte, ce qui laisse supposer un manque de temps ou l’impossibilité de développer les choses.
MW) C’est le cas. Les chansons ont été créées assez tardivement pour ce film. Son développement a été assez long, et ce n’est que vers la fin de la production qu’on a fait appel à nous.
AZ) Nous avons alors choisi dans le film les moments-clefs où il était possible de développer un personnage à travers une chanson.
MW) Tout a alors été fait un peu dans la précipitation afin que ce soit prêt à temps. Nous aurions aimé avoir une chanson à part entière pour Anastasia, mais les contraintes de temps en ont décidé autrement à notre place.
Alors que la Work Song des souris est présente dans Twice Charmed, vous avez imaginé une toute nouvelle chanson pour Jack et Gus, At The Ball.
MW) Les souris ont toujours été nos personnages préférés dans Cendrillon. C’est pourquoi nous tenions à écrire notre propre chanson pour elles. Il y avait un moment parfait pour cela : celui où elles essaient de convaincre le Prince qu’il est sous l’emprise d’un sortilège qui lui fait croire qu’il a dansé avec Anastasia au Bal. Nous nous sommes dits : quel meilleur moyen de le faire qu’à travers une chanson ?
AZ) Jack et Gus sont égaux à eux-mêmes, fidèles à ce qu’ils étaient dans le premier film, tels des acteurs de vaudeville. Avec cette chanson, ils ont la possibilité de re-raconter toute l’histoire de Cendrillon telle qu’elle s’est réellement passée, comment Lady Tremaine a utilisé la magie pour faire croire autre chose à tout le monde, comment Cendrillon a été bannie et pourquoi il faut que le Prince la retrouve. Tout cela en une chanson, et à la manière des souris ! En ce sens, nous sommes restés dans le même monde musical, mais avec une situation totalement différente.
Dans la mesure où vous êtes arrivés sur le projet alors que l’histoire était déjà finalisée, cela fut-il difficile pour vous d’insérer vos chansons dans cette trame ?
MW) Pas vraiment. Il y avait déjà des moments parfaits pour y glisser des chansons. De plus, nous avons travaillé avec les scénaristes de Disney sur ce sujet, et ce fut l’occasion d’une très belle collaboration avec eux afin de trouver les moyens de faire ce qui était le mieux pour le film.
Comment se sont passés les enregistrements des chansons ?
MW) De façon classique dans le métier. Nous avons enregistré les chanteurs à partir d’une maquette des orchestrations réalisée au synthétiseur. Ce n’est qu’ensuite que l’orchestre a été ajouté par-dessus –dirigé pour l’occasion pour le compositeur du film, Joel McNeely-, sur des arrangements d’un remarquable musicien, Alan Silva. C’est une façon plus pratique et plus économique de procéder. De plus, cette collaboration avec Joel McNeely a permis de faire le lien entre les chansons et la partition, comme si elles avaient étaient composées d’un seul tenant par la même personne.
Alan Menken avait déjà montré de fort belle façon combien les liens étaient étroits entre la comédie musicale et l’animation. Et vous réitérez l’expérience avec talent.
MW) L’animation et la comédie musicale se sont probablement influencées l’une l’autre depuis le début. Les gens de la Tin Pan Alley en sont de parfaits exemples, eux qui navigaient allègrement entre Broadway et Hollywood, passant sans problème des premiers films d’animation aux premières comédies musicales filmées, sans oublier leur travail pour Broadway proprement dit. Je pense que les racines de tout cela sont les mêmes. Dans tous les cas, il s’agit pour chaque chanson de faire avancer l’intrigue ou d’approfondir la personnalité d’un personnage.
Tout comme pour Twice Charmed, votre style permet au Sortilège de Cendrillon d’ancrer Cendrillon dans le 21e siècle
AZ) Le Sortilège de Cendrillon dépasse les frontières du conte original en racontant une toute nouvelle histoire. Par conséquent, cela nous a poussés à raconter de nouvelles choses en musique, avec des moyens mariant la tradition et la modernité.
Que représente Le Sortilège de Cendrillon dans votre carrière ?
MW) Pour nous, ce fut une opportunité fantastique d’écrire des chansons pour un dessin animé de Disney, chose dont nous rêvions depuis toujours. De plus, ce fut l’occasion de créer de nouvelles mélodies pour une nouvelle génération d’enfants autour de leurs personnages préférés. Enfin, je tiens à dire nous avons travaillé à Disney avec une équipe vraiment formidable : toujours là pour vous encourager, mêlant intelligence et talent. Exécutifs, scénaristes, musiciens : ce fut une grande chance, et cela nous a poussés à donner le meilleur de nous-mêmes. Ce fut une expérience inoubliable !
Very special thanks to Matt Walker.
1 Comments:
Je dois avouer que l'histoire n'est pas trop mal. C'est super pour une deuxième suite. Je trouve l'histoire très originale.
Merci. ^^
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