REBELLE AU CINEMA : Entretien avec le compositeur des chansons, Alex Mandel
Comment en êtes vous venu à
travailler chez Pixar?
Il y a neuf ans, je donnais des leçons de guitare à un animateur
de chez Pixar et il m'a dit: "vous savez, vous devriez vraiment venir nous
rendre visite". Et je l'ai fait. Je venais de voir Le Monde de Nemo
que j'avais bien sûr adoré. Donc, je suis allé là-bas et je me disais que
j'adorerais faire partie de leur studio. Je voulais être chez Pixar. J'ai donc
effectivement postulé pour un emploi en tant que coordinateur, c'est quelqu'un
qui prend des notes et met en place des réunions pour aider à faire avancer les
films en cours. Je l'ai fait pendant un certain nombre d'années et puis je suis
devenu manager. C'est mon rôle officiel chez Pixar : Je suis manager de
production.
En parallèle à ce poste chez Pixar, vous avez continué à jouer de
la musique. Je dois dire que je suis un grand fan de votre groupe, The Echo
Falls et son mélange unique de folk-rock, musiques de films,
musique classique et d'improvisation.
J'ai fait partie de groupes de musique depuis que j'ai onze ans,
et j'ai joué toutes sortes de musiques. Mais à l’époque où je suis venu chez
Pixar, je me suis dit qu’il serait très difficile de ne vivre que de ma
musique. Ceci dit, très vite après mon arrivée chez Pixar, les gens m'ont vu
jouer de la guitare. Ils ont entendu ma musique et ils ont commencé à me
demander de faire des choses. J'ai alors continué à faire de plus en plus de
musique chez Pixar jusqu'à écrire deux chansons pour Rebelle. Ce n'est pas mon travail officiel, mais les gens ont
entendu The Echo Falls et c’est comme cela ils m'ont demandé de faire de la
musique pour Pixar.
Vous n'êtes pas seulement un auteur-compositeur de chansons, mais
aussi un compositeur de musique de film, comme pour le court métrage Pixar Your Friend the Rat.
C'est quelque chose que j'ai remarqué lorsque je regarde des films
: certaines bandes originales me trottent ensuite dans la tête. Et l'une des
premières partitions qui m'est restée a été la musique de Danny Elfman. Je
remarque toujours sa musique. Quand j'ai appris que Danny Elfman avait d’abord
été dans un groupe, Oingo Boingo, j'ai remarqué que certains types de musiciens
qui avaient fait des bandes originales que j'aimais comme Jon Brion avaient été
dans des groupes avant de passer à l'écriture de musiques originales pour les
films. Et ce que j'aime beaucoup à propos de ces gars-là, c'est que leur
musique est très thématique et mélodique.
Ensuite, j’ai travaillé sur un court métrage intitulé One Man Band. Là, j'ai rencontré le
compositeur Michael Giacchino (Les
Indestructibles, John Carter). J’ai
même eu l’occasion d’aller chez lui. C'était il y a huit ans. J'étais juste
coordinateur et je prenais des notes dans les réunions. J'ai rencontré Michael
et j'ai vu comment il parlait aux directeurs. Jusqu'à ce moment-là, j'étais un
auteur-compositeur qui avait fait partie de groupes de musique, mais quand j'ai
vu Michael, j'ai pensé que je pouvais faire comme lui. Il est tellement
intelligent et il savait écouter. Il ne parlait pas vraiment de musique. Il
parlait de cinéma. Et ça a vraiment été le moment où j'ai pensé "c'est
quelque chose que je voudrais faire". Michael a été d'une grande aide et
la première partition que j'ai écrite pour un film fut Mr. Incredible and Pals qui était sur le DVD des Indestructibles. C'était une parodie de Clutch Cargo, cette émission de
télévision des années 1960 en dessin animé. Et pour économiser de l'argent, ils
filmaient des bouches humaines qui parlaient et qu'ils montaient sur les
dessins. C'était un film très bête et très court, mais ce fut ma première bande
originale!
C'était vraiment la première fois, je me disais "je peux le
faire", et Brad Bird a entendu cette musique et ça lui a plu. Donc, il est
devenu un de mes supporters et lorsque j'ai terminé cette composition, cela m'a
conduit à faire celle pour Your Friend the
Rat, et pour laquelle j'ai travaillé pour la première fois avec un petit
orchestre de chambre.
Voilà comment c'est arrivé. Pour moi, dès que j'ai été chez Pixar,
ce fut une véritable leçon quotidien de cinéma. J'ai entendu parler ces réalisateurs
de cinéma, de musique, de leur travail. Et j'ai juste essayé de faire attention
du mieux que je pouvais de sorte que, quand j'ai commencé à écrire les
partitions, je pouvais en quelque sorte anticiper et prévoir ce qu'ils
cherchaient.
Pouvez-vous me parler de votre
rencontre avec Mark Andrews et votre création de bande originale pour son court
métrage, Violette?
J'ai connu Mark parce qu'il était en fait l'un des réalisateurs de
One Man Band et nous sommes devenus
amis. Vous savez, chez Pixar, il y a un endroit avec des instruments de
musique. Il y a des batteries, il y a des guitares, il y a un piano. Très
souvent, surtout au début quand je suis arrivé là-bas, les vendredis soirs, il
y avait une sorte de bœuf géant. Mark et moi jouions ensemble. C'est un
batteur. Un très bon batteur. Un batteur très puissant. Il frappe très fort ! C’est
quelqu’un d’une très forte personnalité et il joue comme personne ! C’est ainsi
que nous avons sympathisé.
Violette a été le premier film de la
Pixar University. Pixar University est quelque chose qui a été mis en place
chez Pixar pour permettre aux employés d'acquérir une expérience pour faire des
films en prise de vue réelles. Violette
est un film qui a été écrit par Craig Good, un autre gars qui est chez Pixar
depuis très longtemps. Il a écrit le scénario et Mark a été nommé réalisateur.
C'est vraiment un film d'étudiant. C'est comme un terrain d'entraînement pour
pouvoir acquérir de l'expérience. C'est l'histoire d'une femme âgée qui vit
seule, et elle a rendez-vous avec un homme. Et, au fur et à mesure de la
progression du film, on se rend compte que c’est une meurtrière, qu'elle a déjà
tué avant, et qu'elle va tuer à nouveau! J'ai eu de la chance que Mark m'a
demandé de composer la bande originale.
Le type de musique a été décidé en commun car ni Mark ni moi ne
voulions faire une musique qui vendait la mèche. J'ai donc écrit un morceau à
propos de quelqu'un de bon, influencé par un compositeur français, Eric Satie.
C'était très simple, modal et un peu spécial, mais vous ne pouvez pas dire si
c'est effrayant ou triste. Telle était l'intention. Donc, quand vous l'entendez
au début, vous pensez que c'est une sorte d'histoire triste concernant cette
femme âgée, mais à la fin quand vous vous rendez compte que c'est une
meurtrière, vous entendez le même thème mais sous un angle différent. Il est
maintenant ambigu et vous comprenez alors à quoi se rapporte la musique.
Comment vous a-t-on présenté l'univers de Rebelle, afin de composer la chanson Into the open air, qui est la première chanson que vous avez écrite
pour le film?
J'ai déjeuné un jour avec Brenda Chapman. Nous avons parlé de ce
qui l’inspirait pour faire un film. Elle était venue avec une histoire et avait
tout simplement parlé de sa relation avec sa fille. Vous savez, je suis père de
deux enfants, donc je peux parler des petits conflits qui peuvent avoir lieu entre
les parents et les enfants. C'est un sujet qui a une vraie résonance en moi.
C'est vraiment le cœur de l'histoire de Rebelle.
Ceci dit, il ne s’agit pas juste d’une relation entre une mère et sa fille ;
c'est plus général : c'est entre les parents et les enfants. C'est l'une des
relations les plus importantes que vous avez dans votre vie, et c'est en même
temps la plus difficile.
Plus tard, il y a environ un an, quand Mark a crié mon nom dans
les couloirs de Pixar en disant "j'ai une opportunité pour vous!",
j'étais déjà familier avec cette histoire. Il m'a parlé de cette scène pour
laquelle il voulait une chanson. Sans trop en dévoiler, c'est une scène
émouvante entre Merida et sa mère.
Le défi de cette scène était de montrer que les deux femmes
passaient un bon moment ensemble. Elles s'amusent et c'est l'une des premières
fois où vous les sentez vraiment connectées. Mais en même temps, rien n'est
encore résolu. Donc, le défi était d'avoir une chanson qui pourrait expliquer l’idée
sous-jacente de cette scène, qui exprime l'émotion, sans être trop festive. Or,
les chansons qu'ils avaient écoutées pour ce moment étaient soit trop festives soit
trop tristes. Ils voulaient quelque chose de doux-amer. C'est vraiment ce
sentiment d’ouvrir une possibilité : est ce que ces murs que nous avons
construit entre nous pourraient s'écrouler? Peut-on vivre ce lien qui nous unit
à l'air libre? Vivre en plein air est ce qui caractérise Merida, c'est ce
qu'elle est, sa personnalité. Elle veut l'extérieur, la nature. Elle veut être
libre, elle ne veut pas la contrainte du château.
Nous en avons parlé à la fois avec Mark et Steve Purcell, qui est
le co-réalisateur et l'un des auteurs principaux du film. Vous savez, il y a
beaucoup de discussions lors du processus de création. Steve et moi avons
déjeuné ensemble et je lui ai montré quelques unes de mes premières idées. Il y
avait un déjeuner en particulier pour lequel j'avais écrit environ 30 vers !
... Et Steve m'a aidé à me concentrer sur les vers qui marchaient vraiment et
il a donné aussi quelques idées. J'avais cette phrase qui disait: "J'ai
essayé de m'adresser à toi tous les jours, mais le vent emportait chaque parole
que je te disais" - je me souviens très précisément que cette phrase est
sortie de cette conversation avec Steve. Nous avons également parlé de ce genre
de style plus archaïque de l'écriture, il y a très longtemps, lorsque les
émotions ne s’exprimaient pas de la même manière. Vous ne disiez pas: "Je t’aime
tellement" ou "mon cœur est brisé." A la place, vous auriez dit:
«Cet amour est une étoile lointaine qui nous unira où que nous soyons."
C'est un peu plus métaphorique.
Quelle relation faites-vous entre
la musique et les paroles?
Je les conçoit ensemble. De la façon dont j'écris des chansons,
les paroles et la musique sont très liées. Donc, j'ai effectivement écrit les
paroles et la musique ensemble, au même moment. Pour Into the
Open Air, j'ai écrit exprès beaucoup trop de vers. Parce que j'en sais
assez sur le processus de réalisation pour savoir qu'il y a toujours quelqu'un
pour dire: "Je n'aime pas ces mots" et il est utile d'avoir de la
réserve. En outre, en cas de changement dans la scène, vous pouvez déplacer un
vers par ci par là et commenter ce qui se passe dans la nouvelle version.
Où avez-vous puisé votre
inspiration pour cette chanson?
Eh bien, je suis un grand fan de la musique folk-rock anglaise et
écossaise-irlandaise. Mark et moi sommes de grands fans de Led Zeppelin. Le CD,
Led Zeppelin III, est une sorte de
mélange de genre folk-rock, et de composition modale que j'ai utilisé sur Rebelle. Il y a beaucoup de groupes qui utilisent
ce type de tradition folk-rock et beaucoup de
chanteurs-compositeurs-interprètes, comme Fairport Convention, Richard &
Linda Thompson, Donovan.
J'ai aussi fait quelques recherches et écouté de la musique
folklorique écossaise plus traditionnelle. J'ai recueilli un bon paquet
d'enregistrements par Alan Lomax sur le folk et le blues du Sud et de la
musique gospel. Notamment l’album Sounds
of the South qu’il a enregistré en Amérique dans les années 1950 et 1960 à
une époque où les gens n'écoutaient pas de disques. Ils connaissaient les
chansons en allant à l'église ou grâce à un voisin chanteur. Et puis j'ai
appris que Alan Lomax était allé en Ecosse dans les années 1950. Il faisait l’objet
d’une enquête du House Un-American Activities Committee. Il était soupçonné
d'être communiste, il a donc quitté le pays et il est allé en Ecosse et en
Angleterre, et enregistré là-bas de la musique folklorique traditionnelle. En
écoutant ces enregistrements, qui sont principalement a capella, des chansons avec seulement des voix qui ont été faits
en Ecosse, et en comprenant la structure de ces mélodies, j'ai trouvé quelques idées
mélodiques pour ma propre chanson.
Je voulais que cela semble authentique, mais une grande partie du
travail que vous faites dans l'animation est de la caricature. Et ce n'est pas
une mauvaise chose car la caricature consiste à identifier l'essence de quelque
chose et, en exagérant un peu, à en tirer une perspective nouvelle. Je ne
voulais pas que la chanson soit totalement une authentique chanson folklorique
écossaise. Je voulais quelque chose qui soit authentique, mais aussi qui
parlerait à un public contemporain. Tout comme Merida, qui est une fille d'il y
a fort longtemps et qui en même temps nous ressemble. La relation fille-mère
est vraiment quelque chose à laquelle un public contemporain peut s'identifier,
et je voulais la même adhésion pour la chansons aussi.
D'une certaine façon, vous êtes revenu aux racines de la musique
folk américaine pour créer un style à mi-chemin entre celui du Nouveau Monde et
celui de l'Ancien Monde.
Très bien dit! Oui. C'est ce que j'ai réalisé lorsque j'ai écouté Sounds of the South et surtout la
musique de type bluegrass. Cette musique est venue avec les imigrés écossais/irlandais
qui se sont installés dans les montagnes des Appalaches. Ils ont entendu les
chants d'esclaves, les chants des Noirs venus d'Afrique, et ils ont créé
quelque chose de nouveau, le Bluegrass, qui est à la base de la musique
country. Quand j'ai écouté ces chansons issues de la musique folklorique
écossaise et irlandaise, j’ai vraiment ressenti leur familiarité, rythmiquement
et mélodiquement, avec la musique traditionnelle américaine. Le bluegrass et la
musique folk Scot/Irish ont beaucoup en commun.
Vous avez fait beaucoup de
recherches, mais en même temps vous avez mis beaucoup de vous-même dans cette
chanson.
Je ne suis pas écossais. Je suis un auteur-compositeur qui voulait
écrire une chanson qui vienne du cœur et transmette une l'émotion. De plus, je
ne pensais pas que ma chanson serait utilisée. Je pense que Katherine Sarafian,
notre productrice, a été très prudente lorsqu'elle m’a dit : ". Nous
voulons juste voir si une chanson peut s'intégrer dans la scène". A partir
de là, mon ambition a surtout été d’écrire une chanson que j’aimerais vraiment.
De cette façon, si elle n’est pas choisie, au moins je peux dire : «c'était une
sacré bonne chanson." Le pire que vous pouvez faire quand vous êtes
musicien, c'est d'essayer de deviner ce que les gens peuvent aimer, et puis de
créer quelque chose que vous pensez qu'ils vont aimer et qu'au final ils ne le
choisissent pas. C'est le pire parce que vous créez quelque chose que vous
n'aimez pas et qu'ils n'aiment pas! Heureusement, dans ce cas, non seulement Into the Open Air a été utilisée, mais
ce qui est devenu Touch the Sky a
également été utilisée.
Bien sûr, je suis ravi. Je fais confiance aux processus de Pixar.
Il y a beaucoup de gens créatifs et la façon dont cela fonctionne est que les
meilleures idées triomphent au final. Peu importe qui trouve. La préoccupation
des artistes est uniquement de trouver l’idée qui permettra de faire le
meilleur film. C'est, je pense, la raison pour laquelle les films Pixar sont si
bons. Heureusement pour moi, ils ont pensé que l'utilisation de mes chansons
était la meilleure solution. C'est un énorme compliment ! Quoi qu'il arrive
maintenant, rien ne sera aussi important que le fait que Mark Andrews, Steve
Purcell et Andrew Stanton, tous ces gars qui ont entendu la chanson ont dit :
"Nous pensons que c'est exactement la bonne chanson pour le film". Ce
fut un honneur incroyable pour moi.
Parlez nous de la création de votre autre chanson utilisée sur Rebelle, Touch the Sky.
Cette chanson a été écrite une semaine avant une projection interne. J’avais joué Into the Open Air pour Mark et Katherine, et pour Nick Smith, notre chef monteur. D'abord j'ai joué la chanson en entier. Mark a dit: "c'est bon. Je pense qu'il y a quelques changements que nous aurons besoin de faire, mais c'est une bonne chanson. " Or, j'avais monté la chanson de sorte qu’elle corresponde exactement à la scène. Alors j'ai dit "Eh bien, nous allons l'écouter en regardant la scène. " C'est ce que nous avons fait et alors ça collait parfaitement! C'était très proche de ce que nous pouvons voir actuellement dans le film, en fait. Ils sont tous tombés d'accord sur le fait que ça fonctionnait parfaitement. C'est une scène émouvante. Et, à la fin de la scène, Mark s'est tourné vers moi et a dit: « C'est bon! On le garde pour le film ! ... Maintenant, il y a une autre chanson que je veux que vous écriviez ! C'est une scène d'ouverture où Mérida se promène à travers la forêt, et qu'elle grimpe à côté d'une chute d'eau ... Je vous en dirai plus à ce sujet plus tard ! » Donc, je suis immédiatement allé écrire une autre chanson!
Celle-là était plus une collaboration. Je l'ai livrée environ
trois ou quatre jours plus tard et Mark a formulé quelques observations. Il
voulait une introduction plus énergique. Il l'a même jouée. Vous savez, c'est
un batteur, donc il a eu cette idée de percussion dans sa tête. J'ai alors
ré-écrit l'introduction qui est celle qu'il y a dans le film maintenant. Elle est
très syncopée, très énergique. C'est une sorte de variation sur ce que Mark
m'avait dit. C'est moi qui joue de la guitare dans ce morceau.
Cette chanson est passée par de nombreux changement, et, à un
moment donné, certains textes originaux qui me plaisaient ne correspondaient
pas tout à fait ce qui était recherché (vous savez, toutes ces choses sont
passées en revue par John Lasseter, par Mark, par Steve Purcell et par
Katherine). Alors, Mark a réécrit les trois vers tout en conservant le rythme
et la langue que j'avais utilisés dans la version originale. Au final, c’est
une véritable collaboration. J'ai écrit la musique et Mark et moi avons
co-écrit les paroles.
Comment s'est passé l'enregistrement avec Julie Fowlis?
J'ai rencontré Julie Fowlis pour la première fois à la Première du film. C'est assez surréaliste de collaborer avec quelqu'un que l'on n'a jamais rencontré. Mais ça a très bien fonctionné. Au départ, nous avons recherché différents chanteurs qui pourraient enregistrer les chansons. Or, quand j'ai fait des versions de démonstration des chansons, c'est une amie à moi qui les a chantées parce que je savais qu'il devait y avoir une voix féminine. Mark m’a dit: "tu pouvais chanter une de ces chansons", mais j'ai répondu: «Je ne vais pas chanter. C'est de Merida dont on parle. Il faut que ce soit une chanteuse." Donc, les gens de chez Disney, Tom McDougall et Chris Montan avait fait une liste de chanteuses potentielles, et tout en haut de la liste se trouvait le nom de Julie Fowlis. C'est une chanteuse incroyable et merveilleuse! Elle chante presque exclusivement en gaélique écossais. Elle fait de la musique traditionnelle folklorique écossaise. Elle a cette voix incroyablement claire qui la rend si spéciale.
Pour l’enregistrement de Touch
the Sky, j'ai ajouté une partie des cordes à l’orchestration. Et sur Into the Open Air, j'ai utilisé une mise
au point étrange. Il s'agit d’un accord inhabituel des instruments, un accord « ouvert »,
ce qui permet de jouer plus facilement la partition, sinon c'est compliqué. J'ai
envoyé tout ça à Julie et à Jim Sutherland, qui a produit les chansons sur
place. Ils ont tout enregistré en Ecosse sur instruments traditionnels. Puis,
ils ont renvoyé tout cela en Californie. Ceci dit, Mark aimait beaucoup
l'arrangement que j'avais fait pour la démo. Nous avons donc essayé de trouver
un juste milieu entre les instruments authentiques écossais et la démo. Nous
voulions trouver une sorte d'hybride. J'ai donc joué de la guitare sur les deux
pistes. Maintenant, cela sonne comme nous l'avons dit plus tôt, un juste milieu
entre la musique folklorique traditionnelle écossaise et la chanson populaire américaine.
De professeur de guitare à compositeur de chansons pour long-métrage,
c'est un étonnant voyage que vous avez eu chez Pixar!
Comme je l'ai dit, j'ai été ravi que Mark m'ait demandé d'écrire
les chansons. J’adore Rebelle et je
suis ravi d'avoir mes chansons dedans. Si mes chansons n'avaient pas été
utilisés, je me serais dit "Eh bien, j'ai contribué au processus créatif
et je dois faire confiance aux décideurs et au processus." Mais,
heureusement, j'ai reçu un mail de Katherine, la productrice, je pense que
c'était à la fin de janvier, où elle me disait: "nous allons nous réunir
avec Mark, Steve et moi et parler des chansons pour le film." C'était au
pluriel – des chansons! Quand j'ai lu cela, j'ai pensé "ok - Je pense que
je suis dans le bon ton!" Recevoir ce courrier électronique de Katherine a
été le tournant après neuf mois et j'ai réalisé que mes chansons seraient
effectivement dans le film. Je pense que j'ai écrit alors un mail à Steve
Purcell et Mark disant: «c'est le meilleur mail que j'ai jamais reçu dans ma
carrière !"
Un grand merci à Scrooge pour sa traduction!
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